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La dédiabolisation du FN passe-t-elle par un changement de nom ? C'est en tout cas ce que pense Marine Le Pen qui souhaite consulter les adhérents sur cette question selon les informations de France Inter.

Cela fait longtemps que cette idée circule dans la presse, mais cette fois celle-ci semble avoir fait son chemin dans les instances dirigeantes du Front National. Selon France Inter, le parti d’extrême compte solliciter ses 75.00 adhérents pour les interroger sur un éventuel changement de nom du FN.

Toujours selon la radio, Marine Le Pen prendra cette initiative après le congrès du parti, prévu pour la fin novembre, au cours duquel elle devrait être réélue présidente du Front National. Selon l’un de ses proches, "le changement de nom marquera l’achèvement de la mutation du parti".

Contacté par nos confrères du Figaro, Philippe Martel, directeur de cabinet de Marine Le Pen, joue la montre en affirmant que "l’idée du questionnaire est validée" mais que "les modalités et le calendrier" n’ont pas été définis.  

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Comme le souligne Le Lab, l’idée du changement de nom du FN est la véritable "arlésienne du parti" de Jean-Marie Le Pen. Car en effet, s’il s’agit d’un très vieux débat interne, deux écoles s’affrontent sur cette épineuse question. Du côté du père, il est bien évidemment hors de question d’altérer l’identité du parti à la flamme qu’il a fondé en 1972. "Tant que je serai vivant, le Front National ne changera pas de nom" disait-il déjà en 2012.

"Je dirais que c'est complètement débile, c'est scandaleux, c'est indécent. Le changement de nom du FN est impensable" s’était-il encore insurgé suite à l’évocation de cette éventualité par sa fille en 2013. À l’inverse, les partisans de la dédiabolisation du parti, à l’image de Marine Le Pen ou de son compagnon Louis Alliot, font moins de zèle pour conserver à tout prix la marque FN.

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À ce propos, se présenter aux législatives de 2012 sous les couleurs du Rassemblement Bleu Marine n’était pas anodin pour le clan mariniste. Ceci permettait, à l’image de Gilbert Collard, de se présenter sans être étiqueté Front National et donc, de ratisser plus large. D’ailleurs, ce dernier se présente encore comme secrétaire général du RBM.

En outre, Le Figaro rappelle que le magazine Challenges relevait en janvier dernier que Louis Aliot avait déposé en catimini à l’INPI le nom "Alliance pour un rassemblement national". Juste comme ça, au cas où…

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