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Le président socialiste tiendra jeudi la 4e grande conférence de presse de son mandat. Un exercice d'autant plus difficile que le contexte actuel ne semble pas favorable à François Hollande. Aussi, l'Elysée ne laisserait rien au hasard…

François Hollande n’a pas vraiment le droit à l’erreur. Deux ans et demi après avoir remporté l’élection présidentielle, il s’apprête à donner sa 4e grande conférence de presse dans un climat plutôt hostile. Sa côté de popularité est au plus bas, son ex-compagne se venge de lui en déballant leur vie privée dans un livre, une véritable crise gouvernementale a actuellement lieu, la situation économique du pays ne s’améliore pas et Nicolas Sarkozy s’apprête à sortir du bois.

Et alors que la dernière conférence de ce type avait été entachée par les révélations de Closer sur sa prétendue liaison avec l’actrice Julie Gayet, le chef de l’Etat espère bien que la sortie de Merci pour ce moment ne va pas monopoliser la séance de questions qui lui seront posées.

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L’heure de début a été avancée pour plus d’audienceAussi, lui et son équipe croisent les doigts pour que les questions tournant autour de l’affaire des "sans-dents" lui soient posées au début et que les questions les plus "sérieuses", à l’instar de celles concernant la politique de la France à l’international, arrivent à la fin. Ceci permettrait non seulement de terminer sur une note positive pour le président socialiste mais également d’avoir un plus large public à un moment clé. "L’Elysée table sur des chiffres précis : 2 millions de téléspectateurs à 17 heures, 4 millions à 18 heures", note Europe 1. L’Elysée aurait d’ailleurs avancé d’une heure de début de cette grande conférence, initialement prévu à 16 heures, "parce qu’il y a plus de monde devant le poste en fin d’après-midi", précise le site de la radio.

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Pas de grand virage à l’horizonQuant au contenu de la conférence de François Hollande, son entourage a confié qu’il ne devrait pas y avoir de grandes annonces. "Ce n’est ni obligatoire, ni interdit", a-t-il rappelé avant de souligner qu’ "il ne pas va pas faire de virage tous les six mois sinon ça donnerait le tournis". Le chef de l’Etat devrait donc maintenir le cap sur le pacte de responsabilité annoncé en janvier dernier. François Hollande devrait également insister sur l’engagement militaire de la France en Irak. Fort de s’être récemment rendu à Bagdad, il pourrait même en profiter pour "présidentialiser" son image.

Toujours selon les informations d ’Europe 1, le chef de l’Etat aurait par ailleurs prévu de dire quelques mots avant de laisser la parole aux journalistes. "Pour le préparer, il a reçu ces derniers jours des élus de terrain qu’il a questionné sur trois thèmes qui lui sont chers : la jeunesse, les quartiers populaires et les questions du vieillissement et de la dépendance", explique la radio.

François Hollande parlera derrière un grand pupitreEt puis, comme pour se porter chance, François Hollande devrait prendre la parole derrière un autre pupitre que celui utilisé en janvier dernier. "Plus grand, plus large, plus solide" que le précédent, celui-ci ne devrait donc pas s’affaisser d’un côté pendant le grand oral du président et contraindre ce dernier à le soutenir avec sa main pendant deux heures, comme c’était le cas il y a huit mois, indique Europe 1.

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