Gaz, électricité : 5 pièges à éviter avec les nouveaux contrats d'énergie
Dans ce contexte de crise du marché de l'énergie, les fournisseurs n'hésitent pas à gonfler le prix de leurs offres. Et choisir son contrat devient de plus en plus compliqué... Au delà critères classiques : prix, qualité du service client ou le respect de l'environnement, il faut désormais être vigilant sur de nombreux autres aspects : consommation sous-évaluée, dépôt de garantie salé, revue de détails des pratiques contestables des fournisseurs d’énergie. Voici 5 pièges à éviter pour vous aider dans votre choix.

Conflit ukrainien qui a fait flamber les cours, disparition du tarif réglementé du gaz, faillites de fournisseurs… autant de raisons qui vous poussent certainement, en cette rentrée 2023, à revoir votre choix de fournisseur d'énergie.

Les fournisseurs d'énergie en profitent pour gonfler leurs prix au dessus de ceux du marché 

Depuis 2022, le marché de l’énergie a été sacrément malmené. Et cela ne risque pas de s'arranger pour l’hiver à venir. La raison ? Le gouvernement, après avoir mis fin au bouclier tarifaire du gaz,  a prévu de raboter à nouveau celui de l’électricité, en février prochain...

Après un bras de fer il y a dix jours, le gouvernement et EDF ont entamé une phase de négociation intense. Dans les deux camps, on joue désormais l’accalmie et le temps des discussions. "On échange, tout le monde a envie que ça converge", résume une source proche du dossier.

L’intervention d’Emmanuel Macron, qui a déclaré vouloir "reprendre le contrôle des prix" de l’électricité, a incité l’entreprise publique et le ministère de la Transition énergétique à trouver un accord.Pour l'instant les messages annoncés restent contradictoires et peu optimistes quand à la facture pour les ménages ou les entreprises. Côté gaz, le surcoût à prévoir variait début septembre de 7 à 32% de plus que le prix de référence établi par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). 

Avec des contrats   difficiles à décrypter

Face à cette situation, les fournisseurs, eux, en profitent largement pour augmenter leurs prix,  tout en proposant souvent des contrats difficiles à décrypter... Avec toujours la même promesse : un seul et même prix du kilowattheure, quoi qu’il arrive : de quoi séduire en temps de crise. Des prix fixes qui vous garantissent l'absence de "soubresauts" des cours. Difficile de s'y retrouver donc.

Vidéo du jour

Voici, ci-après, dans notre diaporama, 5 conseils pour souscrire sans vous tromper,élaborés avec l’aide du médiateur national de l’énergie, interviewée par Capital, une instance indépendante faisant le lien entre ménages et professionnels :

Tarifs fixes : gare aux durées de blocage

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Tarifs fixes : gare aux durées de blocage

Malgré les apparences le nombre d'offres de contrat à prix bloqués n'est pas si important qu'il paraît : "Ces offres bloquées sur plusieurs années étaient plus nombreuses avant la crise", confirme Frédérique Feriaud, directrice générale du médiateur national de l’énergie. Pour le gaz, on ne comptait que huit formules de ce type début septembre, comme chez Sowee (filiale d’EDF), TotalEnergies et Eni. Et seulement deux pour l’électricité, commercialisées par Sowee à nouveau, et La bellenergie. Sachez que pour s’y retrouver, du moins en début de contrat, ces fournisseurs facturent logiquement leurs formules fixes plus cher que celles à prix fluctuant. Côté gaz, la plupart des fournisseurs ne s’engagent que sur un an, afin de minimiser leurs risques de perte. Mais d’autres s’aventurent sur des contrats plus protecteurs : trois ans pour le gaz comme l’électricité chez Sowee, et quatre ans pour l’offre Avantage Gaz d’EDF. Raison de plus pour examiner attentivement la durée de blocage de ces offres: si les prix augmentent, vous y gagnerez avec un contrat long (mais attention, à l’inverse, vous y perdrez en cas de baisse des prix).

Tarif de référence : plusieurs fournisseurs de gaz s’en écartent

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Tarif de référence : plusieurs fournisseurs de gaz s’en écartent

Depuis le 1er juillet, le fameux TRV gaz, ou tarif réglementé de vente du gaz, à la facturation calculée selon les coûts réels de distribution de cette énergie, a disparu. Sur ce marché ne subsistent donc que des offres aux prix totalement libres… Heureusement, pour aider les quelque 12 millions de foyers abonnés au gaz à s’orienter dans cette jungle tarifaire, la CRE a élaboré depuis juin dernier un prix "repère" actualisé chaque mois, qui repose sur deux composantes: une part fixe – l’abonnement – et une part variable – la consommation. On y retrouve en vrac le coût de commercialisation des contrats mais aussi le coût d’approvisionnement en gaz sur le marché de gros, comme celui de son acheminement et de son stockage. Un calcul au final assez proche de celui de l’ancien TRV( Tarifs Réglementés de Vente ). N’hésitez pas à vous baser dessus pour comparer les tarifs, et savoir si le fournisseur tente de se faire de grasses marges sur votre dos. La tâche est d’autant plus facile que le médiateur de l’énergie l’a intégré à son comparateur.A titre indicatif, au 5 septembre, pour une famille de quatre personnes vivant dans une maison de 100 mètres carrés à Toulouse avec 17.000 kilowattheures de consommation annuelle, 4 fournisseurs se situaient sous le seuil repère de 1658 euros, et 3 au-dessus.

Gaz : attention aux résiliations précipitées chez Engie

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Gaz : attention aux résiliations précipitées chez Engie

Il y a de fortes chances que 2,3 millions de foyers qui étaient abonnés au TRV gaz ont, au moment de sa disparition, le 1er juillet, décidé… de ne rien faire ! Malgré les cinq courriers d’information que le fournisseur Engie leur a forcément envoyés, en préparation de cette échéance. Ces ménages attentistes ont automatiquement basculé, alors, vers une offre transitoire nommée Passerelle. Si c’est votre cas, sachez qu’il n’y a aucune urgence à s’en défaire. Engie a en effet assuré que cette formule serait toujours facturée à des tarifs "très proches" du prix de référence élaboré par la CRE, et donc des coûts qu’il supporte réellement.

Contrats : méfiez-vous de certaines clauses

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Contrats : méfiez-vous de certaines clauses

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