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Deux ans après le début de son déploiement,  le compteur électrique Linky a déjà été installé dans quantité de foyers français à raison de 25 000 unités par jour. Pour autant, ce compteur nouvelle génération est loin de faire l'unanimité. On vous dit pourquoi.

Avec 8 millions de compteurs implémentés depuis 2015 et des installations qui correspondent, à peu de chose près, aux estimations de la société Enedis à l’initiative du projet, on aurait tendance à penser que ce compteur nouvelle génération séduit le plus grand nombre. Non. Si près d’un foyer sur quatre en est déjà équipé, seuls 3 % des ménages ont accepté que ledit compteur transmette automatiquement les informations concernant leur consommation électrique. Question de respect de la vie privée et de risque potentiel sur la santé, estiment ses détracteurs.

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Vivement critiqué

De fait, depuis que le Linky nouveau a commencé à être déployé dans les foyers, il semblerait que certains abonnés aient vus leur consommation électrique augmentée. D’autres, y ont vu des problématiques relevant de la santé publique. Lesquels considèrent que cette nouvelle technologie permettant de mesurer l’énergie est à l’origine de champs magnétiques qui peuvent, éventuellement, poser un risque sanitaire. "Faux", répond l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Laquelle indique que le risque s’avère très faible.

Autre débat : le fait que Linky soit un compteur électrique communiquant. A l’heure du tout connecté et de la domotique, ses détracteurs redoutent, là encore, que certaines informations (à commencer par la consommation électrique) soient transmises en temps réel. Autant d’arguments allant à l’encontre de ce "nouveau" compteur. Sans compter que, selon Les Echos, 38 % des ménages déjà équipés se révèleraient plutôt "pas" voire "pas du tout satisfaits". D’où la volonté de quelques " frondeurs " de se débarrasser de Linky. Tout du moins de tenter de la désinstaller dès qu’ils en ont l’occasion.

Linky, au service de l’efficacité énergétique ?

Pas de quoi décourager, pour autant, les promoteurs et fervents défenseurs de ce compteur électrique (c’est le cas de Nicolas Hulot ou encore de Philippe Monloubou, le président du directoire d’Enedis) pour qui Linky est avant tout synonyme de "meilleure efficacité énergétique". Selon eux, compte tenu de la capacité d’analyse de ce compteur, les collectivités seraient plus à même de déterminer où il convient de réaliser des efforts.

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