Pension de réversion : est-elle rétroactive ?IllustrationIstock
Lors du décès d'un conjoint ou d'un conjoint, vous pouvez avoir droit, sous certaines conditions, à la pension de réversion. Elle peut être rétroactive si l'on respecte certains délais. Détails.

À la perte d’un conjoint ou ex-conjoint, les démarches administratives à effectuer sont nombreuses. Il faut s’y afférer sans trop attendre, malgré le chagrin. La pension de réversion, versée à une personne veuve correspondant à une partie de la retraite de l’époux (ou ex-époux) décédé, en fait partie. Vous pouvez, sous certaines conditions, notamment d’âge (55 ans minimum) et de situation familiale, la percevoir. Elle reste, pour l’heure, réservée aux personnes mariées. Malgré de nombreux pourparlers, les concubins et conjoints pacsés n'y ont pas encore droit. Pour y avoir droit, une requête doit être établie. Elle n’est en effet pas attribuée automatiquement.

Pension de réversion : 12 mois pour en faire la demande

Dans la majorité des régimes, vous disposez généralement de 12 mois à compter de la date du décès, pour en faire la demande. Si le délai est bien respecté, votre pension de réversion prendra effet le 1er jour du mois suivant le décès de votre conjoint ou ex-conjoint, explique Dominique Prévert, associé Optimaretaite dans les colonnes du Monde.

En revanche, au-delà du délai prévu, "la réversion ne prendra effet qu’au premier jour suivant votre demande. Le temps et l’argent perdus ne se rattraperont pas, il n’y aura pas d’effet rétroactif", prévient-il.

Notons également que le conjoint défunt n’avait pas besoin d’être retraité. S’il est décédé avant de liquider sa retraite, le calcul de la pension de réversion sera effectué sur la base des droits qu’il avait acquis, quel que soit son âge.

Enfin, depuis l’an dernier, dans un souci de simplification des démarches, il est possible d’effectuer une demande unique de pension de réversion sur le site Info-retraite.