Comme attendu, le week-end du samedi 11 et dimanche 12 mai affichera un beau temps généralisé sur l'ensemble du pays. Alors, profitez-bien de la journée de samedi avant l'arrivée de nouveaux orages dimanche.
Marine Le Pen a-t-elle tort de se faire appeler “Marine” ?
Bien sûr, se faire appeler “Marine” a permis à la fille du Menhir de se détacher - pour partie, au moins - de l’image de son père. Seulement, cela ne saurait effacer toute l’histoire familiale du Front national, devenu ensuite Rassemblement national. “Le parti dont Marine Le Pen est à la tête a été créé puis dominé tout le long de son histoire par son père. Quand il a finalement laissé la main à sa fille, c’est elle qui l’a transformé. Cette situation - celle de l’extrême droite française - est donc intrinsèquement très liée à celle de la famille Le Pen. C’est le récit d’une dynastie… Ce qui prête mécaniquement le dos à quelques critiques acerbes”, observe encore Christophe Bouillaud, non sans rappeler le peu d’exemple d’un tel fonctionnement politique qu’il peut exister dans le monde contemporain. “En Inde, on a connu la dynastie Nehru. Aux Etats-Unis, il y a eu les Kennedy et les Bush…”, cite-t-il en effet.
“Le problème d’une telle situation, qui permet évidemment d’apparaître moins radicale que son père, c’est qu’elle vient questionner la légitimité dynastique et partisane de Marine Le Pen à occuper son poste. Aurait-elle vraiment pu se hisser là où elle en est aujourd’hui sans venir de là d’où elle vient ? A-t-elle les compétences pour y parvenir ?”, souligne l’expert. Autant de questions qu’il n’est pas aisé d’éviter… Et dont les opposants à la candidate d’extrême droite n’ont de cesse de se saisir.
“Appeler Marine Le Pen par son seul prénom c’est, pour ses adversaires politiques, la dévaloriser à peu de frais. Justement en mobilisant assez aisément cet imaginaire”, soulève l’enseignant-chercheur.