
Owen L., le meurtrier présumé de la jeune Louise, est passé aux aveux plus tôt dans la semaine. Grâce à l'aide de sa petite-soeur, les enquêteurs ont réussi à l'identifier. Mais la jeune femme de 19 ans...
C’est arrivé à trois reprises. La France a connu dans son histoire trois périodes pendant lesquelles le Président de la République ne détenait pas la majorité à l’Assemblée nationale, induisant une “cohabitation” avec un Premier ministre opposant politique. Avec la dissolution annoncée dimanche 9 juin par Emmanuel Macron, cette éventualité se profile à nouveau.
Que la nouvelle majorité sortie des urnes le 7 juillet 2024 soit surtout composée d’élus de gauche ou bien d’extrême droite, l’actuel Macron ne pourra peut-être plus compter sur son propre camp pour mener des réformes. Mais celles-ci seront-elles totalement impossibles et toute perspective d’évolution des lois inenvisageables ? Les précédents en France indiquent plutôt le contraire (voir notre diaporama ci-dessous). Autrement dit, un fonctionnement de type “régime parlementaire”, comme le connaissent d’autres pays européens, c’est aussi possible en France.
Pour rappel, ces périodes de cohabitations ont eu lieu :
Fait notable : avoir perdu la majorité à l’Assemblée nationale au cours de leur premier mandat n’a empêché ni François Mitterrand ni Jacques Chirac de remporter à nouveau l’élection présidentielle lors du scrutin suivant.
Le premier a certes fini par céder sa place au second, mais ce fut au terme de son double septennat et ce n’est pas le Premier ministre sortant Edouard Balladur, un temps favori des sondages, qui a fini par l’emporter. Quant à Jacques Chirac, il a gagné au second tour en 2002 en grande partie grâce à un “front républicain” formé pour barrer la route à Jean-Marie Le Pen.
Du reste, seuls deux Premiers ministres de la Ve République sont parvenus à atteindre la fonction suprême : Georges Pompidou, et Jacques Chirac, quelques années après avoir été désigné Premier ministre par François Mitterrand. Pour les autres, d’aucuns parlent volontiers de “malédiction”. A croire que laisser la porte de Matignon ouverte à l’opposition revêt l’aspect d’un cadeau empoisonné…
Sauf que, dans les faits, si la fonction risque de susciter l’ire de l’opinion donc un rejet lors de scrutins ultérieurs, il s'agit avant tout un poste de pouvoir bien réel. Même en période de cohabitation. La preuve avec ces sept réformes majeures engagées pendant celles-ci en France et qui n’ont jamais été radicalement remises en cause.