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Que se passe-t-il entre Paris et Alger ? La situation "est bloquée" entre les deux pays, a déclaré mardi 6 mai le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot.
Et pour cause, l'ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, est "toujours à Paris" depuis la mi-avril, a-t-il noté sur la radio RTL. "A ce stade, la situation est bloquée et c'est la responsabilité des autorités algériennes."
Le président français Emmanuel Macron avait décidé, le 15 avril, d'expulser "12 agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France" et de rappeler son ambassadeur pour consultations en représailles à des expulsions similaires annoncées par l'Algérie. Le chef de la diplomatie française a de nouveau dénoncé à cet égard la "décision très violente" d'Alger.
Il a souligné par ailleurs la situation "très difficile" de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie et actuellement hospitalisé. Le ministre dit espérer que les autorités algériennes "sauront faire preuve d'humanité".
Le cas de l'écrivain a considérablement tendu encore un peu plus les relations bilatérales, enflammées depuis des semaines par la question de la réadmission dans leur pays d'origine des Algériens sous obligation de quitter le territoire français (OQTF). "Nous avons intérêt (...) à ne pas faire de l'Algérie un sujet de politique intérieure", a prévenu Jean-Noël Barrot.
"Lorsque nous le faisons, nous prenons le risque de causer du tort à nos compatriotes franco-algériens, et c'est lorsque la relation est à peu près équilibrée que l'on obtient des résultats."