Comment vendre les légumes de son potager ?

Vous avez les pouces trop verts ? Vous vous occupez si bien de votre potager et de vos arbres fruitiers qu'à chaque récolte, vous ne savez qu'en faire à part en donner le surplus à vos voisins, vos parents, vos amis ? Beaucoup de cultivateurs amateurs doivent vous envier cette réussite qui vous rend autosuffisant et vous fait réaliser des économies, en ne vous rendant pas au supermarché ou chez le maraîcher... Mais saviez-vous qu'en plus d'en économiser, vous pourriez gagner de l'argent, en plus de la fierté que votre labeur vous a procuré ?

Septembre : un mois propice aux récoltes

La liste des fruits et légumes à récolter en septembre est pléthorique. L'aubergines, le choux, le chou-fleur, le céleri-rave, les courges et courgettes, les haricots verts, les pommes de terre, les radis, les poivrons ou les dernières tomates au potager. Au verger, on cueille les figues, les fruits rouges comme les framboises, les mûres, les melons, les nectarines, les pêches, les poires, les pommes ou les prunes... Bref, si vous avez bien travaillé, vos cagettes doivent déborder !

Vendre vos fruits et légumes sans être imposé, c'est autorisé ! 

Le quotidien régional Le Maine Libre explique que vendre ses fruits et légumes est parfaitement autorisé par loi, mais bien sûr sous conditions : 

• le verger, le potager ou les deux doivent être "accolés" à votre maison ;
• le verger, le potager ou les deux ne doivent pas dépasser une surface de 500 m².

Si vous remplissez ces deux conditions, vous avez le doit de vendre votre production sans payer le moindre impôt ! Même sur un site de petites annonces comme Le Bon Coin par exemple ! 

Quand devenez vous redevable de l'impôt ?

Tout simplement si l'une des deux conditions énoncées ci-dessus ne sont pas respectés. Dans ce cas, rappellent nos confrères "Les revenus de la vente des récoltes issues de votre jardin sont imposables en tant que revenus agricoles. Le régime micro-BA vous est appliqué si la moyenne de vos recettes, calculées sur trois années consécutives, ne dépasse pas 91 900 euros hors taxes" comme le résume le site du Service public.

Comment se mettre en conformité avec la loi ?

Si vous décidez tout de même vendre vos fruits et légumes et d'être soumis à l'impôt, vous devrez remplir un peu de paperasse, comme le formulaire n° 2042 C PRO et le formulaire n° 2342, ce dernier permettant de calculer le bénéfice imposable. Le Maine Libre précise que si vous souhaitez installer "un stand pour vendre vos productions devant chez vous, il faut impérativement faire une déclaration préalable à la mairie." Fait intéressant, si cette activité de vent de fruits et légumes est "secondaire", ne vous procure pas le gros de vos revenus et qu'elle est bien exercée à domicile, aucun statut n'est exigé.

Faire une bonne action : ce n'est malheureusement pas possible

Vous voulez faire montre de générosité et donner votre surplus de récolte à une association caritative ? Ce n'est en revanche pas autorisé. La Banque alimentaire indique sur son site web que "Pour des raisons de traçabilité, les Banques alimentaires ne peuvent malheureusement pas récupérer vos produits en direct." 

Idem pour les Restos du Coeur : "Pour des raisons d’hygiène et sécurité, seuls les produits 'secs' (pas de produits frais, pas de produits surgelés), non entamés, à date non dépassée, à l’emballage non abîmé, et présentant les étiquetages en vigueur peuvent être donnés ."

Ne vous reste alors qu'un seul dilemme : gâter votre entourage ou gagner un petit billet. Il y des choix plus difficiles.