Location avec Option d'Achat (LOA) piège ou bonne affaire ? Istock
Bien qu'elle représente plus de 75% des ventes avec financement, la LOA est un dispositif dont il faut se méfier.
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La Location avec Option d'Achat, c'est quoi ? 

Le succès de Location avec Option d'Achat (LOA), tient à ses caractéristiques : elle permet de conduire en permanence une voiture récente, de ne pas avoir à la revendre soi-même si on change régulièrement de véhicule et d’échapper à un contrôle technique de plus en plus tatillon.

Avec la LOA, le conducteur commence par louer le véhicule, généralement sur 3 ans, et peut, s’il le souhaite, en devenir propriétaire au terme du contrat.

Ce dispositif met en relation le conducteur, une banque, chargée de financer l’opération et devenant propriétaire du véhicule ; et le constructeur automobile.

Le montant du loyer est calculé en croisant différentes données : le prix du véhicule, le kilométrage annuel autorisé, la durée de la location et les services inclus (assurance, entretien, etc.).

La LOA se distingue de la LDD (location longue durée) par un point clé : le rachat du véhicule est possible en fin de contrat. Si cette option est levée, le prix de rachat, fixé dès la signature du contrat, est diminué du montant des loyers mensuels qui ont été versés. Un conducteur ne souhaitant pas acheter son véhicule peut le restituer au loueur.

La LOA est un dispositif coûteux. Contrairement à la LLD, la prise en charge des services d’entretien, de l’assistance n’est pas toujours incluse dans le prix de la location. De même, c’est à l’utilisateur qu’incombe la souscription d’une assurance auto. Si ces services sont intégrés, les loyers sont plus élevés.

Attention au nombre de kilomètres parcourus ! 

Avec ce système, un apport initial significatif (dit "1 er loyer") est demandé lors de la signature du contrat de location. Il est d’environ 15%. Si le conducteur ne lève pas l’option d’achat, ce dépôt lui sera restitué en fin du contrat. Dans l’hypothèse inverse, il viendra en déduction du prix restant à payer. Si on ne dispose pas de ce capital, autant s’orienter vers la location longue durée. Avec elle, pas besoin de cash. C’est le loueur qui supporte à 100% la dépréciation du véhicule (- 25% durant la première année de mise en circulation).

Autre inconvénient de la LOA : les plafonds de kilométrages autorisés. Ils sont généralement ric-rac. Un contrat "type", permet de parcourir de l’ordre de 15.000 km par an (véhicule diesel). Dès que l’on veut rouler davantage, le prix des loyers grimpe dans les tours. Le moindre dépassement occasionne un malus pouvant aller jusqu’à 10 centimes d’euros/kilomètre supplémentaire. La LOA est donc plutôt réservée aux petits rouleurs.

Les pièges de la LOA

En cas de destruction ou de vol du véhicule, le locataire doit continuer à payer ses loyers, sauf à être assuré contre ce risque. Si l’option d’achat n’est pas exercée, le véhicule rendu au concessionnaire fait l’objet d’une revue de détail poussée. Le moindre détail (éraflures, taches sur un siège, etc.) entraîne une pénalité financière. Elle servira à la remise à neuf du véhicule, destiné à être revendu sur le marché de l’occasion. La LOA est donc plutôt adaptée aux conducteurs se déplaçant en zone rurale, car en ville les petits accrochages (et le vandalisme) ont toute chance de provoquer des frais de remise en état onéreux.

Autre piège, une fois entré dans la nasse de la LOA, il est difficile d’en sortir : s’il rencontre des difficultés durables pour régler ses loyers, le locataire doit restituer le véhicule. Il restera redevable des mensualités dues, majorées d’une indemnité de résiliation du contrat (jusqu’à 8%).