Attaque d'un fourgon pénitentiaire en France : la mère du prisonnier en fuite témoigne Istock
Deux agents pénitentiaires ont été tués et trois autres ont été blessés après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire, ce mardi 14 mai. Le détenu transporté, déjà condamné 13 fois, est activement recherché. Sa mère s'exprime.
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Un véritable drame. Dans la matinée de mardi, vers 8 heures, un commando a ouvert le feu contre un convoi de l’administration pénitentiaire dans l’Eure, pour libérer un détenu, Mohamed Amra. Deux agents pénitentiaires ont trouvé la mort dans l’attaque du fourgon, au péage d’Incarville. Trois agents ont également été blessés, dont l’un est toujours entre la vie et la mort.

Une enquête ouverte 

Ce mardi, une enquête a été ouverte par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) pour “meurtre et tentative de meurtre en bande organisée, évasion en bande organisée, acquisition et détention d’arme de guerre, association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime”. 

Qui est Mohamed Amra, activement recherché par les policiers ?

Déjà condamné treize fois, Mohamed Amra, autrement appelé “la Mouche”, avait été une nouvelle fois condamné ce vendredi pour “vol avec effraction” par le tribunal d’Évreux dans trois restaurants. 

Ce trentenaire, originaire de la région rouennaise, est bien connu des services de police, il a déjà été condamné pour de multiples faits : extorsion, vols aggravés, association de malfaiteurs, violence avec arme.

Il a également été mis en examen par la Jirs de Marseille pour "enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort". “C’est un homme originaire de Normandie, mais qui a des liens importants avec le grand banditisme marseillais”, indique une source policière. “Il est lié au trafic de drogue, plutôt au niveau des commanditaires, mais on ne l’imaginait pas au niveau d’une telle opération.”

Une deuxième tentative d’évasion ?

Le trentenaire avait été transféré ce mardi matin de la maison d’arrêt d’Évreux, dans l’Eure, vers le tribunal judiciaire de Rouen. Il s'y trouvait en détention depuis le 11 avril dernier. Le détenu devait être auditionné dans une affaire de tentative de meurtre et d'extorsion avec arme.

Ce dernier avait déjà tenté de s’évader de prison la veille du drame. Selon plusieurs sources rapportés par 20 minutes, il aurait essayé de scier les barreaux de sa cellule, avant d’être placé en isolement.

“Des surveillants ont remarqué qu’il était en train d’apposer du scotch sur les barreaux, ce qui est une manière de cacher ce qu’il faisait”, précise une source proche de l’enquête, précise 20 minutes.

La mère du prisonnier prend la parole

Dans les colonnes de RTL, la mère de Mohamed Amra, s’est exprimé sur ce drame. "J'ai craqué, j'ai pleuré, je n'étais pas bien", confie-t-elle.

"Comment on peut ôter des vies comme ça ?", a-t-elle demandé, alors que deux agents pénitentiaires ont perdu la vie et une troisième personne est entre la vie et la mort. "C'est grave quand même, c'est grave. Ils le trimballent de droite à gauche, ils le mettent en isolement au lieu de le juger une bonne fois pour toute", a-t-elle ajouté. 

"Il ne me parle pas, c'est mon fils, il ne me parle de rien", déplore la mère, qui lui a pourtant rendu visite à plusieurs reprises en prison. "Il ne m'a rien montré, je ne comprends pas", a-t-elle conclu.