D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Joseph Thomas Recco, surnommé Tommy, est un tueur en série français, né à Propriano, en Corse. Il grandit au milieu d'une très grande famille de pêcheurs et la plupart de ses frères et soeurs ont connu un drame. En effet, l'un deux est mort en bas âge, deux sont accidentés, deux autres ont été tués par balles et deux encore ont été condamnés à perpétuité, rapporte Le Monde.
Selon une rumeur du village, cette fratrie serait maudite depuis que leur père aurait tué une tortue géante échouée sur la plage. Alors que les habitants du village s'opposaient à la mort de l'animal, le père de famille aurait coupé sa tête et fait de la carapace un berceau pour ses enfants. Alain Lhôte, avocat du meurtrier, témoigne : "Chez eux, c'était la grotte de Lourdes, avec des images du Christ et des bougies allumées… ".
Une anecdote qui prend tout son sens quand on sait comment Tommy Recco a fait son entrée à son procès du 6 juin 1983. "Je suis 100% innocent comme le Christ, je suis victime d'abominables machinations", s'était-il exclamé. Une justification peu convaincante, à en croire sa condamnation.
Auteur de deux triples meurtres
Les deux triples meurtres qu'il a commis en l'espace de trois semaines lui valent son statut de "tueur en série". En 1979, il assassine d'une balle dans la tempe trois caissières d'un supermarché Mammouth de Béziers, dans l'Hérault.
Son mobile : les 600 000 francs qui se trouvaient dans la caisse. Moins d'un mois plus tard, il abat trois personnes à Carqueiranne dans le Var, suite à un différend : Sandrine Legoff, onze ans, son père et leur voisin. L'appel que la petite fille passe à sa mère avant de mourir permet aux forces de l'ordre de remonter jusqu'à Tommy Recco, mais aussi de le lier au triple meurtre des hôtesses de caisse de Béziers.
Lorsqu'il est interpellé, il avoue les faits, puis les nie en bloc. Le 22 juin 1983, la cour d'assises de Draguignan le condamne à la prison à perpétuité. Aujourd'hui encore, le prisonnier clame son innocence. Avant cela, Joseph Thomas avait déjà été condamné pour un autre meurtre…
Le général de Gaulle lui a sauvé la vie
Si aujourd'hui Tommy Recco est enfermé en Haute-Corse dans le centre pénitentiaire de Borgo, il était déjà passé par la case prison auparavant. En 1960, le jeune homme a 26 ans et est surpris en train de pêcher à la dynamite par son parrain, garde-pêche du village de son enfance, selon les informations de France 3. Paniqué de recevoir une amende pour braconnage, il fusille son propre parrain et le frappe au visage avec son arme. Pour s'assurer d'avoir bien abattu sa victime, il va jusqu'à lui fendre le crâne à l'aide d'un rocher.
Deux ans plus tard, le jeune corse est condamné à mort, mais gracié par le général de Gaulle, qui le condamne à perpétuité. Lors de son procès, il reconnaît son côté "impulsif". Il est finalement libéré en 1977, deux ans avant de commettre ses prochaines tueries.
Sa suspension de peine a été refusée
Depuis le début de sa peine, Joseph Thomas Recco a déposé plus de vingt demandes de liberté conditionnelle ou remise de peine. La défense donne plusieurs arguments : l'âge avancé de l'octogénaire, son état de santé fragile ou encore "la dignité de laisser un vieil homme finir ses jours auprès de ses proches", explique France 3. Aujourd'hui, le mari d'une de ses victimes est bien déterminé à ne jamais le laisser sortir de prison. Guy Maurel est le veuf de Sylvette, caissière décédée au supermarché de Béziers. Il s'est engagé à être représenté à chaque audience afin de s'assurer que le meurtrier de sa femme passe le reste de sa vie derrière les barreaux.
"Les expertises médicales ne démontrent pas de raison de santé particulière (...) Il est soigné en prison pour sa seule pathologie reconnue, une pathologie cardiaque. Il n'a rien d'incompatible avec la détention à Borgo", affirme Linda Piperi, avocate de Guy Maurel. Mardi 7 juillet 2020, la chambre d'application des peines de la Cour d'appel de Bastia a refusé une énième demande de suspension de peine de Tommy Recco, annonce Le Monde.