En cas de décès, la pension de réversion peut être accordée aux proches du défunt. Qui peut en bénéficier et à quelles conditions ? On fait le point.
Des explications pas assez convaincantes ? Après trois semaines d’enquête, le mystère s’éclaircit peu à peu autour de la mort de Victorine Dartois. Le corps de cette jeune fille de 18 ans avait été découvert dans un ruisseau de Villefontaine (Isère) le 28 septembre dernier, deux jours après sa disparition. Les gendarmes de la section de recherche de Grenoble ont remonté la piste d’un suspect pendant trois semaines, aidés par le témoignage d’un proche. Ce dernier a conduit à l’interpellation de Ludovic Bertin mardi 13 octobre et à sa mise en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre, précédé d’une tentative de viol.
Affaire Victorine : le suspect évoque une dispute
L’homme de 25 ans a bien avoué être à l’origine de la mort de Victorine Dartois. Selon lui, il a rencontré la victime par hasard près du stade de la Prairie alors qu’il faisait son jogging. Comme l’a expliqué le procureur adjoint de Grenoble, il a affirmé aux enquêteurs qu’une dispute auvait éclaté entre eux après une bousculade involontaire. Il aurait donc agi par colère, reconnaissant avoir saisi deux fois Victorine par le cou, ce qu’ont confirmé les traces d’ecchymoses observées durant l’autopsie.
Si Ludovic Bertin nie les accusations de viol, pourquoi le parquet a-t-il retenu ce réquisitoire supplétif ? Comme l’explique Le Progrès, la jeune fille a été retrouvée dans le cours d’eau de Villefontaine avec le "pantalon baissé". Selon les enquêteurs et les juges, l’agression de la jeune fille pourrait donc revêtir un caractère sexuel. Interrogée à ce sujet, l’avocate de la famille Bertin a confirmé que les parents de Victorine ne croyaient pas aux explications du suspect.
Affaire Victorine : "Ludovic Bertin ne nous a pas tout dit"
Ludovic Bertin a avoué, mais n’a pas convaincu. Prenant la parole après le procureur adjoint de Grenoble, maître Kelly Monteiro – l’avocate des parents de Victorine – a indiqué que "les éléments communiqué par le mis en examen sont peu satisfaisants, parcellaires et peu convaincants". "Ce qui nous laisse très perplexe, c’est cette rencontre qui aurait mal tourné. Quand on connaît Victorine, on a du mal à croire qu’elle se soit emportée et qu’il y ait eu cette bousculade ayant mené à l’étranglement. La famille ne croit pas que Victorine ait pu s’emporter suite à cette bousculade", a-t-elle ajouté. Selon elle, "Ludovic Bertin ne nous a pas tout dit". La description des événements faite par le suspect ne correspond pas à la personnalité de la jeune fille.
Victorine "n'est pas dans l'agressivité ni la violence"
D’après l’avocate de la famille Dartois, la jeune fille "est décrite comme quelqu’un de très gentil, qui n’est pas dans l’agressivité ni la violence". Un portrait similaire a été dessiné par les proches de la jeune fille ces dernières semaines. Sa mère Sylvie l’a décrite comme "gentille, joyeuse, agréable, très appréciée par tout le monde". Pour son papa, elle était aussi "timide, réservée et méfiante avec les gens qu’elle ne connaissait pas". Victorine aurait-elle pu s’énerver, comme l’affirme le suspect ? "Aujourd’hui, Ludovic Bertin nie tout mobile sexuel, mais tout laisse à penser que ses intentions étaient celles-ci avant que ce dernier n’étrangle la victime", a conclu l’avocate de la famille Dartois.