
Suite au procès des viols de Mazan, Caroline Darian donne la parole à des femmes victimes de viol dans son nouveau livre “Pour que l’on se souvienne” qui sortira le 5 mars.
La recherche de la vérité a-t-elle un prix ? Dans l’affaire Grégory, la question fait débat. L’avocat de Jacqueline Jacob, mise en examen en juin dernier pour "enlèvement et séquestration", a dénoncé au micro de BFM TV le coût d’une expertise scientifique. Au total près de1500 prélèvements provenant des vêtements du garçon et des cordelettes autour de ses poignets, ont été analysés par un laboratoire privé bordelais. La facture envoyée en 2012 ? 672 300 euros TTC.
"Il y a des gens, des victimes, dont les dossiers sont bloqués ou moins bien traités par manque de moyens. Dans ce dossier-là, une dépense aussi somptuaire est véritablement scandaleuse", a dénoncé, Me Frédéric Berna, avocat de Jacqueline Jacob.
Si le procureur de la République avait estimé que cette expertise n’était pas nécessaire en raison de notamment de son prix, elle avait finalement été validée par la juge d’instruction.
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Avant l’avocat de Jacqueline Jacob, cette facture plutôt salée avait déjà été repérée par la Cour des comptes. Comme le relève L’Est Républicain, dans un rapport publié fin 2016, la juridiction financière avait dénoncé "une très importante dépense à perte puisque l’auteur (de l’assassinat de Grégory) n’a pas pu être identifié".
Une source proche de l’enquête a justifié ce coût (environ 450 euros par prélèvement) en expliquant à BFM qu’il s’agissait d’une "méthode par quadrillage" ; une technique certes couteuse mais qui "a fait ses preuves", estime l’informateur.
La Cour des comptes avait de son côté relevé que, dans un contexte de forte demande et de flux tendus au sein des structures de police et de gendarmerie, les labos privés n’hésitent à déployer des argumentaires commerciaux puissants auprès des juges et enquêteurs.