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Le procès d'un ancien convoyeur de fonds accusé d'avoir dérobé en 2003 un million d'euros à la société de convoyage Témis s'est ouvert jeudi aux assises du Val-de-Marne, à Créteil.

Sa folle cavale l’avait conduit jusqu’à Saint-Domingue. Depuis jeudi se tient le procès de François Chamorro, 52 ans, ancien convoyeur de fonds, aux assises de Créteil (Val-de-Marne). L’homme est accusé d’avoir substitué le 7 mai 2003 un million d’euros à la société de transports de fonds Témis pour laquelle il travaillait. "L’opération du lundi", comme il la nomme devant les jurés, s’était déroulée dans un entrepôt de Rungis. L’homme avait opéré un braquage à main armée et subtilisé des coupures destinées à la Banque de France avant de prendre la fuite.

De l'Essonne à la République Dominicaine

Sa fuite l'a d'abord conduit à se réfugier dans le bois de Courcouronnes dans l’Essonne où il a creusé une véritable "tranchée" et a vécu "à la sauvage". Il a ensuite fait un bref passage au Canada où il est devenu officiellement Jean-Paul Domingo. La fin de son périple a eu lieu lorsqu’il a gagné Saint-Domingue. L’accusé y a mené une vie de "farniente" et a même tenté de refaire sa vie avec une femme, puis deux. Mais quelque peu lassé de ce quotidien, l’homme a souvent regretté "de ne pas pouvoir rentrer en France".

Le début d'une descente aux enfers

En 2013, dix ans et un jour après les faits, François Chamorro, pensant que les délais de prescription avaient été dépassés, s'était rendu au consulat français de Saint-Domingue où il espèrait retrouver son ancienne identité. C’est ici même qu’il a appris que les faits avaient été une première fois jugés en son absence et qu'il avait été condamné à dix ans de prison. Une malencontreuse erreur de sa part qui a conduit à son interpellation et permet aujourd'hui de relancer la machine judiciaire. Le verdict est attendu dans l’après-midi.

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