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Vous pensiez pouvoir bénéficier de la pension de réversion de votre défunt conjoint(e) encore quelques années ? Profitez-en car certains aspects de la nouvelle réforme pourraient ne pas vous plaire…

Réforme des retraites : que vont devenir les pensions de réversion ?

C’est probablement l’un des plus gros chantiers de cette première moitié du quinquennat. Après la réforme de la SNCF, c’est la question des retraites qui occupe le gouvernement. Et très récemment, Agnès Buzyn s’est exprimée sur le sujet.

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"Il n’y a rien d’exclu" a en effet estimé la ministre des Solidarités et de la Santé, le 17 juin dernier. Elle parle notament du maintien ou non de l’actuel système de réversion, comme le rapporte L’Express. "Tout est sur la table", bien que la suppression des pensions de réversion "n’est pas la question", insiste-t-elle en réponse à une polémique naissante. Elle est issue de la publication d’un document de travail qui envisageait cette possible disparition des pensions de réversion.

Concrètement, les pensions de réversions viennent réduire les inégalités de revenus entre retraités et retraitées En effet, il chute de 39% avant réversion à 25% passé réversion selon le dernier rapport de la direction de la recherche des études ; de l’évaluation et des statistiques (Drees). Comme l’indiquait Planet, les femmes auraient donc tout à perdre d’une telle réforme. Il faut "redéfinir les objectifs" des droits familiaux, de la réversion, des minimas de pensions et "clarifier la nature de leur financement", réplique Jean-Paul Delevoye.

Réforme des retraites : des inégalités d’accès à la pension de réversion ?

Malgré l’utilité évidente des pensions de réversion dans la réduction des inégalités, elles ne sont pas attribuée automatiquement relève L’Express. Pour l’hebdomadaire, cela contribue même à créer de nouvelles inégalités, d’accès cette fois-ci.

D’abord parce que l’âge minimal pour y prétendre est très variable selon les régimes, sans réelle justification. Ensuite parce que l’impact de la durée du mariage change du tout au tout selon les régimes, sauf à avoir eu des enfants avec son conjoint. Par ailleurs, des conditions de ressources sont parfois requises pour pouvoir accéder à une pension de réversion mais ce n’est pas systématique. Autre élément souligné par l’Express : le pourcentage de réversion est très inégal, puisqu’il peut varier de 50% à 60% et être parfois plafonné. Dans d’autre cas il ne l’est pas. Enfin, une majorité des régimes suppriment purement et simplement la pension de réversion en cas de remariage.