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Avenir des retraites, pensions, niveaux de vie… Dès lors qu'il est question de retraite, les affirmations ne manquent pas. Sont-elles vraies ? Sont-elles fausses ? Réponses. 

1. La génération actuelle de travailleurs n’aura pas de retraite

Faux. Certes, quantité de voix s’élèvent pour pointer du doigt le système de retraite hexagonal qu’elles considèrent comme étant défaillant. Pour autant, tel que l’indique Capital, il se révèle tout sauf en faillite. Les générations de travailleurs disposeront bien d’une retraite, mais le montant de leur pension risque de continuer à baisser.

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2. L’âge de départ en retraite va augmenter

Vrai. Si les multiples réformes initiées depuis les années 90 n’ont que faiblement impacté l’âge de départ à la retraite des cotisants (la génération née dans les années 30 a pu prendre sa retraite à l’âge de 60 ans environ. Idem pour les personnes nées au début des années 50). Pour autant, celles qui ont vu le jour à partir de 1955 doivent désormais partir à l’âge de 62 ans. Si vous n’avez pas cotisé le nombre de trimestres requis, l’âge de départ peut être porté à 67 ans. Tout en sachant, par ailleurs, que votre employeur ne peut vous forcer à prendre votre retraite avant l’âge de 70 ans (auparavant, cet âge était limité à 65 ans).

3. Les femmes à la retraite gagnent moins que les hommes

Vrai. Hors réversion, les pensions des femmes se révèlent, à ce jour, nettement inférieures à celles que perçoivent les hommes en général. Un écart porté à 40 %. Lequel écart est réduit à 25 % si l’on prend en considération la pension de réversion. Selon le Conseil d'orientation des retraites (COR), ledit écart pourrait cependant être ramené à 15 % d’ici 2060 grâce, notamment, à l’augmentation du taux d’activité des femmes.

4. On ne cotise pas à la retraite lorsque l’on est au chômage ou en arrêt maladie

Faux. Si vous vous retrouvez au chômage, sachez que vous bénéficiez de points de retraite Arrco et Agirc (si vous êtes cadre). Ces points vous sont attribués par votre caisse de retraite complémentaire, à condition toutefois que vous perceviez une indemnité émanant de Pôle emploi au titre de l’assurance chômage ou du régime de solidarité. Dans le cas où vous seriez contraint de rester chez vous parce que vous êtes en arrêt de travail, vous obtenez, de la même manière, des points de retraite Arrco et Agirc (si vous êtes cadre). Des points que vous obtenez dès lors que vous vous retrouvez dans l’une de ces situations. A savoir : la maternité ; la maladie ; un accident du travail, une maladie professionnelle ; ou bien en situation d’invalidité.

5. Le niveau de vie des retraités est en baisse

Vrai. Jusqu’à présent, le niveau de vie des retraités était considéré comme légèrement supérieur à celui de la population active. Sauf que d’ici 2035, la tendance pourrait bien s’inverser. De fait, selon un rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR), il pourrait commencer à ralentir à partir de 2020. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il va baisser, simplement qu’il augmentera moins vite que celui des personnes en activité. Pierre-Louis Bras, le président du COR, tient à le souligner dans Capital : "Le décrochage de la pension moyenne par rapport au revenu d'activité moyen, ne veut pas dire que les retraités de demain seront moins riches qu'aujourd'hui".

6. Il faut obligatoirement épargner pour compléter sa pension

Vrai et faux. Dans l’absolu, les régimes de retraite obligatoire assurent le versement mensuel d’une pension durant toute votre vie une fois à la retraite. Son montant dépend bien sûr des salaires que vous perceviez durant votre carrière. Résultat : vous avez le choix de décider ou non de compléter votre pension. Pour le coup, il s’agit d’une décision purement personnelle.

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