"On calcule" : une frappe nucléaire envoyée sur Paris en “deux minutes” ? Cette confession d'un proche de Vladimir Poutine
Le vice-président du Parlement russe, Piotr Tolstoï, arrière-petit-fils de Léon Tolstoï, a évoqué la possibilité d'envoyer une frappe nucléaire sur Paris en "deux minutes". On fait le point.

“On calcule”, c’est la déclaration faite par Pior Tolstoï, vice-président de la Doma, dans un entretien accordé à BFMTV. Selon cette source proche de Vladimir Poutine, Moscou réfléchirait à l’hypothèse d’envoyer une bombe nucléaire sur Paris. Le  jeudi 21 mars, il était interrogé sur une séquence de la télévision russe montrant une infographie sur le temps qu'il faudrait “pour qu'un missile russe atteigne Londres, Paris ou Berlin”. Il fait alors un constat très inquiétant, estimant que la trajectoire d’un projectile russe ne mettrait pas plus de “deux minutes” pour atteindre la France qu'il accuse de vouloir "provoquer la Troisième Guerre mondiale"

"On calcule parce que, vous savez, pour nous, ce qui est important historiquement pour la Russie, c'est d'assurer la sécurité du pays", souligne-t-il. "Et quand les pays de l’OTAN, dont aussi la France, mettent des missiles autour de nos frontières et veulent mettre des missiles en Ukraine, pour nous, c’est inadmissible." Lors de l’entretien, il menace de “tuer tous les soldats français” qui seraient envoyés par la France sur le sol ukrainien. 

Vladimir Poutine réélu pour un cinquième mandat

Au pouvoir depuis un quart de siècle, Poutine vient d’être réélu avec 87% des suffrages, le dimanche 17 mars. Il enchaîne donc avec un cinquième mandat pour six années supplémentaires. Une victoire écrasante qui fait réagir. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky estime que Vladimir Poutine est un homme "ivre de pouvoir" qui veut "régner éternellement".

La Russie en "état de guerre"

Ce vendredi, le porte-parole du Kremlin  a reconnu, dans une interview, que la Russie est "en état de guerre" contre l’Ukraine. Au total, deux personnes ont perdu la vie en Ukraine suite à 90 missiles et 60 drones explosifs envoyés, dans la nuit de jeudi à vendredi. La ville de Kharkiv, en Ukraine, est privée d'électricité et de chauffage suite aux bombardements qui ont “sévèrement endommagé” les infrastructures énergétiques.

"La ville est totalement privée d'électricité et de ce fait les systèmes de chauffage et d'eau ne fonctionnent pas", alerte Igor Terekhov dans une vidéo sur Telegram. Il affirme que l'attaque a été la "plus puissante" contre Kharkiv depuis le début de la guerre.

Un futur conflit à grande échelle avec l’OTAN ?

Le 13 mars dernier, Poutine affirmait que les équipements de la Russie était "plus avancés" que ceux des États-Unis. “Il a affirmé être "prêt" à une guerre nucléaire”, souligne BFMTV.  Selon l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), la Fédération de Russie est en train de se préparer à un conflit avec l’OTAN. Selon l’organisme, Moscou mène bien "des préparatifs financiers en vue d’un futur conflit potentiel à grande échelle avec l’OTAN, et pas seulement d’une guerre prolongée en Ukraine", indique l’ISW dans son rapport publié le 20 mars.

Un conflit avec l’OTAN qui pourrait voir le jour dans un délai plus court que ce qui avait été imaginé par les analystes occidentaux.