"Tortue", "Danseuse", "Bibi"… Les surnoms donnés aux premières damesabacapress
D'Anne-Aymone Giscard d'Estaing à Brigitte Macron, les premières dames ont eu droit à des surnoms, aussi bien en privé qu'en public. Planet vous propose de les redécouvrir.
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"Madame DQ" et "Pénélope" : Anne-Aymone Giscard d’Estaing

Anne-Aymonne Giscard d’Estaing, épouse Valérie Giscard d’Estaing en 1952, bien avant qu’il n’accède à la fonction suprême en mai 1974. Pas facile de succéder à Claude Pompidou qui a profondément marqué la fonction de celle qui accompagne le chef de l’Etat. Heureusement, Anne-Aymone pourra compter sur le soutien de son mari et gagnera au passage un surnom comme l’écrit Joëlle Chevé dans L’Elysée au féminin. Ainsi lorsque VGE déclare : "Je vous dirais que lorsque j’ai envie de regarder ce que sont la Dignité et la Qualité française, il me suffit de regarder Anne-Aymone", son épouse "y gagne le surnom de ‘’Madame DQ’’".

D’autres plus amers comme Le Canard Enchainé lui donnent le surnom de Pénélope de l’Elysée, en référence à celle qui attenda Ulysse parti à la Guerre de Troie : "Le Canard Enchainé ironise sur la "Pénélope de l’Elysée qui s’est vouée à compenser d’une main gantée de blanc par peur des microbes, ce que secrète le régime de son mari, à l’instar de ce que faisaient jadis les femmes des maîtres des forges"".

"Reine-Maire" et "tortue" : Bernadette Chirac

Entre eux, Bernadette Chirac et Jacques Chirac n’étaient pas toujours tendres comme le raconte Joëlle Chevé. En dépit de leurs difficultés privées, ils sont restés ensemble jusqu’au sommet. Dans les pages de son ouvrage, l’historienne dévoile ainsi l’un des surnom de Bernadette Chirac. "George Pompidou appelait sa femme ‘’Biche’’ et Jacques appelle la sienne ‘’bichette’’".

Si Bernadette Chirac a sacrifié beaucoup pour la carrière de son mari, elle a aussi, au fil des ans, su gagner en indépendance. Joëlle Chevé relate ainsi l’époque où l’ancien président était maire de la capitale : "Elle est la reine-maire à Paris (…) Elle est devenue, aux dires même de son mari, ‘’un homme politique’’". Bernadette Chirac a alors été élue aux cantonales.

Autre petit surnom affublé à Bernadette Chirac, celui de ‘’tortue’’. "Elle accorde à Patrick de Carolis des entretiens qui sont publiés sous le titre de Conversation. Elle aurait préféré Confidences d’une tortue, surnom que lui a donné son mari parce qu’elle est toujours en retard."

"Cruella" et "mon ange" : sous la présidence de Nicolas Sarkozy

La présidence de Nicolas Sarkozy a été marquée par deux femmes, Cécilia Sarkozy et Carla Bruni. La première n’est pas restée longtemps à l’Elysée mais c’est elle qui a accompagné l’ancien président vers sa victoire en 2007. Pour autant, son implication dans le travail de son mari était loin d’être apprécié. "'Elle est par ailleurs très impopulaire, et pas seulement à l’UMP où elle est surnommée ‘’Cruella’’ ou ‘’le Spectre’’", écrit ainsi Joëlle Chevé.

Avec Carla Bruni, les choses sont différentes. Si la chanteuse lutte pour tempérer la mauvaise image qu’elle a aux yeux des Français, Nicolas Sarkozy, lui, ne manque pas de tendresse. Relatant un coup de fil que l’ancien chef de l’Etat reçoit en pleine réunion, l’historienne raconte comment il aurait raccroché en disant : "A ce soir, mon bonheur, mon ange…"

"Danseuse" et "Girlfriend" : Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande

François Hollande a largement marqué son quinquennat par ses affaires de cœur. L’ex de Ségolène Royal est entré à l’Elysée avec son bras la journaliste Valérie Trierweiler, connue pour son caractère impétueux mais aussi son amour démesuré pour celui qui deviendra chef de l’Etat.Très rapidement, la présence de Valérie Trierweiler est comparée à une autre… "Une ‘’Cécilia bis’’, déjà affublée du même surnom ‘’Cruella’’. Valérie est pourtant beaucoup moins intrusive que Cécilia", note Joëlle Chevé.

Surtout avec l’arrivée de la journaliste, c’est la première fois qu’un homme accède aux plus hautes fonctions sans être marié. Résultat, cela vaut à Valérie Trierweiler le nom de ‘’First girlfriend’’, la première petite amie. "Dès le 21 mai, raconte l'historienne, elle accompagne François Hollande à Washington, pour le G8. Sa situation de ‘’première femme de Président non mariée’’ – ce qui lui vaut le sobriquet de First girlfriend – et de ‘’Française qui continue à travailler’’ suscite la curiosité et même l’admiration des Américains, de même que sa beauté comparée à celle de Lauren Bacall."

Voilà pour les plus gentils, sur internet d’autres qualificatifs circulent : "Des attaques virulentes mêlant trivialité et misogynie circulent sur le Net à propos de la ‘’Danseuse de notre fromager national’’, voire de la ‘’putain de la République’’".

"Bibi", "Bam" : Brigitte Macron

Avant même qu’il ne soit élu président de la République, le couple que forme Emmanuel Macron avec Brigitte Macron est scruté à la loupe, en raison de leurs différence d’âge. Dans l’intimité, avec sa famille et ses proches, l’ancienne prof se fait volontiers appeler "Bibi". Plus tard, la future première dame sera surnommée BAM pour ses élèves. "Brigitte Macron quitte son mari, mais continue d’enseigner à Amiens où ses élèves l’ont surnommé Bam pour Brigitte-Auzière-Macron", écrit ainsi Joëlle Chevé. Paris Match relevait par ailleurs en mars dernier, que Michèle Marchand qui a conseillé le couple Macron sur sa communication surnomme l’épouse du président : "ma cocotte". A l’étranger, si certains n’ont pas manqué de tacler la première dame sur son âge, d’autres y ont plutôt vu la "nouvelle Michelle Obama".