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À chaque remaniement a lieu le chassé-croisé des ministres : les uns sont promus, les autres sont congédiés. Mais que sont devenus les anciens poids lourds du gouvernement ?
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Manuel Valls

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Après le coup d'éclat de sa démission, annoncée mardi, Manuel Valls a déclaré qu'il se présentait à l'élection présidentielle de 2017. Cela faisait deux ans et huit mois qu'il exerçait au poste de Premier ministre, auparavant occupé par Jean-Marc Ayrault, et c'est Bernard Cazeneuve qui prend sa place. Avec son slogan, "faire gagner tout ce qui nous rassemble", la difficulté pour lui sera d'assumer le bilan du gouvernement qu'il a dirigé.

Vincent Peillon

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Ministre de l'Éducation sous François Hollande, de 2012 à 2014, Vincent Peillon s'était retiré du gouvernement pour devenir député européen. Pour lui, son avenir était plutôt dans l'écriture de romans policiers, sa passion. Et pourtant, selon Le Figaro, il serait en passe... d'annoncer sa candidature à la prochaine élection présidentielle !

Laurent Fabius

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Ministre des Affaires étrangères depuis le début du quinquennat de François Hollande, Laurent Fabius a quitté le gouvernement en février dernier. La raison est simple : une place allait se libérer à la tête du Conseil constitutionnel. François Hollande a donc proposé sa nomination aux parlementaires, qui l'ont approuvée. Entre-temps, Laurent Fabius a renoncé à garder la présidence de la COP21, titre retombé entre les mains de Ségolène Royal.

Christiane Taubira

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Le 27 janvier, Christiane Taubira a quitté son poste de garde des Sceaux après un désaccord "majeur" sur la question de la déchéance de la nationalité. Depuis, elle se fait un peu plus présente dans les médias, notamment depuis la publication de son opuscule, Murmures à la jeunesse, sorti seulement une semaine après son départ du gouvernement. Quant à son avenir, Christiane Taubira a déjà annoncé qu'elle ne se présenterait pas en cas de primaire à gauche.

Fleur Pellerin

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Fleur Pellerin a eu beaucoup de mal à digérer les modalités de son éviction du gouvernement. Elle a notamment été aperçue en train de mettre des commentaires musicaux sur son compte Twitter faisant allusion à son limogeage. Mais dans une interview pour l'Obs, l'ancien ministre de la Culture a été plus directe : elle entend désormais jouer un rôle dans le destin de la France.

Sylvia Pinel

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Peu avant de quitter le poste de ministre du Logement, qu'elle a occupé pendant un an et dix mois, Sylvia Pinel est entrée au conseil régional d'Occitanie. Depuis le 17 février, elle dirige en outre le Parti radical de gauche (PRG). Elle hésite encore à se présenter à l'élection présidentielle de 2017, soit en tant que présidente de son parti, soit en tentant de remporter la primaire éventuelle de la gauche.

François Rebsamen

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Ministre du Travail pendant un an et demi, d'avril 2014 à septembre 2015, François Rebsamen a quitté son portefeuille au profit de Myriam El Khomri. Un départ motivé par l'envie de reprendre un poste moins contraignant, à savoir la mairie de Dijon (dont il a été le maire) dont le poste d'édile a été laissé vacant par la mort de son prédecesseur. Depuis le 10 août 2015, il est de nouveau maire de Dijon.

Arnaud Montebourg

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Après une Fête de la rose plutôt goguenarde, Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, est remercié par François Hollande en août 2014. Depuis, l'homme politique s'est reconverti dans l’entrepreneuriat tout en continuant à vanter sa politique protectionniste et à critiquer à demi-mot la politique gouvernementale. Le troisième homme de la primaire de gauche en 2011 lorgne-t-il sur 2017 ? "Il se réserve", a lâché sibyllin son entourage à Libération.

Aurélie Filippetti

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Débarquée avec son compagnon de ministre, Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti fulmine depuis contre le gouvernement. Celle qui est redevenue député de la Moselle après son limogeage a d'ailleurs été l'une des premières à saluer le départ de Christiane Taubira au nom des convictions. 

Kader Arif

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Très proche de François Hollande, Kader Arif a été ministre aux Anciens combattants entre mai 2012 et mars 2014, puis secrétaire d'État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire jusqu’en novembre 2014. Il a été contraint de démissionner, selon Atlantico, après s’être englué dans une affaire de favoritisme, prise illégale d’intérêt, blanchiment de fraude fiscale, etc. Depuis, il reste dans le viseur de la justice.

Benoît Hamon

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Parti du gouvernement en même temps qu'Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti, l'ancien ministre de l'Education nationale - qui n'a exercé que pendant cinq mois - est retourné dans sa famille politique, l'aile gauche du PS, se consacrant à son mandat de député des Yvelines. "Hamon guette la présidentielle de 2017. Et a très vite affiché ses envies : il est favorable à une primaire à gauche, où il espère concourir comme candidat", explique Libération.

Pierre Moscovici

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Pendant presque deux ans, de mai 2012 au 31 mars 2014, Pierre Moscovici a été ministre de l'Economie et des Finances. Lorsque Manuel Valls a remplacé Jean-Marc Ayrault à Matignon, le ministre a démissionné pour être nommé commissaire européen aux Affaires économiques et financières au sein de la commission Juncker, poste qu'il occupe toujours.

Cécile Duflot

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En mars 2014, Cécile Duflot a quitté le gouvernement, peu encline - de même que Christiane Taubira - à travailler avec Manuel Valls, réputé être sur l'aile droite du PS. Avec son collègue, Pascal Canfin, elle déclare alors être en désaccord avec l'orientation politique du nouveau gouvernement. En août 2014, elle publie un livre sans équivoque, De l'intérieur : voyage au pays de la désillusion, dans lequel elle confie tous ses griefs à l'égard de François Hollande. Le 10 septembre, elle récidivait en librairie en sortant Le Grand virage, un préprogramme présidentiel.

Jérôme Cahuzac

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Ministre du Budget pendant moins d'un an, de mai 2012 à mars 2013, Jérôme Cahuzac a quitté son poste après l'énorme scandale soulevé par la révélation de son compte caché en Suisse. Banni du gouvernement puis du Parti socialiste, renonçant à reprendre son fauteuil de député du Lot-et-Garonne, Jérôme Cahuzac se terre dans le silence en attendant son procès pour fraude fiscale. Celui-ci avait débuté au début du mois mais a été reporté en septembre prochain. Ne retrouvant pas de travail, il a déclaré en janvier dernier être à la retraite.

Marylise Lebranchu

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Pendant une bonne partie du quinquennat de François Hollande, de 2012 à 2016, Marilyse Lebranchu a été ministre de la Décentralisation. Elle a été victime du remaniement ministériel de février dernier. Désormais, elle est députée du Finistère. Mais elle semble ne pas être appréciée en Bretagne... on lui a décerné le prix Duguesclin, qui désigne la personne ayant le plus agi contre les intérêts de la région, a rapporté Ouest France.

Pascal Canfin

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La courte carrière politique de Pascal Canfin, commencée en 2009 et achevée en 2014, l’a tout de même propulsé au poste de ministre délégué au Développement. Il en a été évincé après le départ de Jean-Marc Ayrault de la fonction de Premier ministre, en mars 2014. En janvier dernier, après un passage par le think tank ("cellule de réflexion") World Resources Institute, il est devenu le directeur général de l’association WWF France.