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Actuellement troisième dans les sondages, mais fort d'une dynamique, l'ancien ministre de l'Education nationale pourrait bien être la surprise du premier tour de la primaire.

La victoire surprise mais nette de François Fillon à la primaire de la droite, en novembre dernier, en fait espérer plus d'un. A commencer par Benoît Hamon, actuellement troisième dans les sondages et qui se verrait bien coiffer au poteau Arnaud Montebourg et Manuel Valls. 

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Surtout, Benoît Hamon talonnerait Arnaud Montebourg au premier tour, et ferait jeu égal avec Manuel Valls au second. De quoi lui donner idées. 

Plusieurs facteurs expliquent sa dynamique

Interrogé par Le Figaro, Christian Delporte, spécialiste de l'histoire des médias, de l'image et de la communication politique, avance plusieurs facteurs pour expliquer la montée de Benoît Hamon. "D'abord, il n'y a pas de candidat 'naturel' ou 'légitime' dans les rangs socialistes, ni de candidat susceptible de gagner la présidentielle, comme en 2006 avec Ségolène Royal ou en 2011 avec François Hollande, explique-t-il. Cela donne toutes ses chances au 'troisième homme', y compris sur le plan médiatique. L'époque est aux 'hommes neufs'. Certes, Hamon est déjà depuis longtemps dans le circuit politique, mais jamais, jusqu'ici, il n'avait été si exposé médiatiquement."

Benoît Hamon a réussi à imposer ses thèmes

Depuis le début de la primaire, Benoît Hamon a lancé plusieurs thèmes, comme le revenu universel, la taxation des robots ou encore la légalisation du cannabis. Si bien que les autres candidats ont été obligés de se positionner par rapport à son programme, très à gauche. Une situation qui rappelle celle de François Fillon à la primaire de la droite.

"Que les autres candidats se positionnent par rapport à son projet est, plus que des sondages incertains, le signe d'un dynamisme de campagne. Conduire une bonne campagne, c'est imposer ses thèmes et, du coup, devenir le centre de gravité du débat. Le fait que les propositions de Hamon soient reprises par ses concurrents valide sa stratégie", explique l'historien.

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