L'article 7 de la Constitution prévoit qu'"en cas de vacance de la présidence de la République pour quelque cause que ce soit", "les fonctions du président de la République sont provisoirement exercées par le président du Sénat". Si l'état de santé d'Emmanuel Macron s'aggravait, ce serait à Gérard Larcher d'assurer l'intérim à la tête de l'État.

Qui gouvernera  la France si Emmanuel Macron ne peut plus exercer à cause du coronavirus ? Si l'état du chef de l'État n'inspire pour l'instant pas d'inquiétude, le Président souffrant seulement de "toux et d'une grande fatigue", la question se pose. Le président de la République "a les symptômes réels de la maladie", a en effet détaillé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur BFMTV ce jeudi 17 décembre au soir. Emmanuel Macron a d'ailleurs quitté l'Élysée pour s'isoler pendant sept jours à la résidence d'État de la Lanterne à Versailles.

Mais si l'Élysée a assuré que le chef de l'État "continuera de travailler et d'assurer ses activités à distance", on peut se demander ce qu'il se passerait si le Président venait à développer une forme grave de la maladie. L'article 7 de la Consitution prévoit qu'"en cas de vacance de la présidence de la République pour quelque cause que ce soit, ou d'empêchement constaté par le Conseil constitutionnel saisi par le gouvernement et statuant à la majorité absolue de ses membres, les fonctions du président de la République [...] sont provisoirement exercées par le président du Sénat et, si celui-ci est à son tour empêché d'exercer ces fonctions, par le gouvernement".

Gérard Larcher assurerait l'intérim

Comme le rapporte L'Express, ce serait donc à Gérard Larcher d'assurer l'intérim au sommet de l'État dans le cas où la santé d'Emmanuel Macron serait suffisamment en danger pour que le gouvernement décide de saisir le Conseil constitutionnel. Un remplacement qui durerait tout le temps nécessaire au rétablissement du président de la République. En revanche, si l'empêchement duu chef de l'État devenait comme définitif, notamment en cas de décès, de nouvelles élections devraient avoir lieu dans les 35 jours.