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De l'affaire des jets privés le soir de son élection aux charges de Manuel Valls pour être candidat en 2017, (re)découvrez les évènements qui ont ébranlé le mandat du président.
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Les jets privés le soir de son élection

Les ennuis ont commencé tôt pour François Hollande, le soir même de son élection ! En effet, le 6 mai 2012, le nouveau président tout juste élu, et son équipe, a pris deux jets privés pour rallier Paris depuis Tulle où il attendait les résultats du scrutin. Un moyen de transport jugé dispendieux par l'opposition, et notamment par l e député UMP Damien Meslot : "A peine élu le soir du 6 mai, François Hollande et son équipe ont emprunté deux jets privés de type Falcon 900 pour un coût total estimé à près de 50 000 euros l'heure de vol"écrit l'élu dans un communiqué.

Contacté par le HuffPost à l'époque , la société Jetbox, propriétaire des deux avions, précise que le coût de location d'un Falcon 900 B entre Tulle et Paris est de 15 000 euros. L'équipe de campagne de François Hollande a quant à elle indiqué que "cela lui avait coûté 30 000 euros, mais pour deux avions Falcon (il y en avait deux, plus un avion pour les médias payé par ces derniers) : 20 000 euros pour un 18 places et 10 000 euros pour un 14 places."

Affaire Cahuzac

Parmi les trahisons que François Hollande a subies, celle de Jérôme Cahuzac fut la première. A l'époque ministre du Budget, Jérôme Cahuzac est accusé en décembre 2012 par Mediapart de posséder un compte non déclaré en Suisse. L'intéressé nie d'abord farouchement, et assure même au président que tout cela est faux. Finalement, il reconnaîtra les faits en avril 2013, peu après que François Hollande lui eut signifié son départ du gouvernement. "Il a trompé les plus hautes autorités du pays, le chef de l'Etat, le gouvernement, le Parlement, et à travers lui tous les Français", annonçait le lendemain François Hollande lors d'une allocution télévisée.

Affaire Leonarda

En 2013, une jeune collégienne s'appelant Leonarda et sa famille son expulsées de France vers le Kosovo. Un départ qui divise : certains s'en réjouissent, d'autres s'en inquiètent, à l'image de certains collégiens qui ont défilé à Paris en signe de soutien. Après des semaines de polémique, le président décide de sortir du silence et, via une allocution télévisée, propose à Leonarda de retourner en France, mais sans sa famille.

Une proposition jugée en son temps cruelle par bon nombre de personnes, et que la principale intéressée rejetera aussitôt par médias interposés. Une séquence mémorable du quinquennat de François Hollande, mais qui lui a été préjudiciable. Trois ans plus tard, l e président a avoué que si c'était à refaire, il referait la même chose. "Une solution aurait été beaucoup plus simple : ne pas parler et se contenter d'un simple communiqué, explique-t-il dans le livre Conversations privées avec le président. Si je devais refaire le film, je traiterai cette affaire de la même manière, mais je laisserais Valls en faire le service après-vente télévisé". 

Valérie Trierweiler

Au début de l'année 2014, le magazine Closer révélait la liaison secrète entre François Hollande et l'actrice Julie Gayet. Une petite bombe, qui conduira à la séparation du couple Trierweiler-Hollande fin janvier. Depuis cette rupture brutale par un simple communiqué de l'Elysée, Valérie Trierweiler ne cesse d'envoyer des piques à son ancien compagnon présidentiel. Le point d'orgue de cette passe d'armes fut sans aucun doute la sortie du livre Merci pour ce moment où la journaliste de Paris-Match accusait notamment François Hollande de parler des pauvres comme des "sans-dents".

Emmanuel Macron

A la toute fin du mois d'août, Emmanuel Macron a décidé de franchir le pas en démissionnant du gouvernement. Une annonce qui avait beaucoup chagriné François Hollande, qui avait fait de son ministre de l'Economie son petit protégé. "Il m'a trahi avec méthodes", dira-t-il en privé suite à la démission d'Emmanuel Macron. 

Le 16 novembre, l'ancien banquier a fini par franchir le Rubicon en annonçant officiellement sa candidature à la présidence de la République. Et ce, alors que François Hollande n'a toujours pas dit s'il se représentait ou pas...

Le livre des journalistes du "Monde"

En publiant "Un président ne devrait pas dire ça...", les journalistes du Monde, Davet et Lhomme, ne s'attendaient sans doute pas à la déflagration qu'ils allaient causer. Interrogés vendredi sur BFMtv, au lendemain du renoncement de François Hollande, les journalistes ont reconnu que leur livre avait une part de responsabilité. "Franchement, je pense qu'il (le président, ndlr) a créé les conditions de son empêchement, ça oui. Ce que François Hollande n'avait pas envisagé, et peut-être nous aussi, c'est à quel point l'exercice de transparence allait se retourner contre lui."

Il faut dire que dans ce livre, le chef de l'Etat a multiplié les déclarations censées rester en "off". Comme la révélation d'assassinats ciblés commandités par le président lui-même, qui lui a valu une procédure de destitution pour révélations de secrets d'Etat. Impulsée par la droite, elle a finalement été rejetée par le bureau de l'Assemblée le 23 novembre.

Le duel avec Manuel Valls

Dernier coup dur aux allures d'estocade, les coups de butoir de Manuel Valls pour être candidat à l'élection présidentielle. Dans le JDD, dimanche dernier, le Premier ministre a laissé entendre qu'il voulait être candidat à la présidentielle de 2017. Et ce, alors même que le chef de l'Etat n'avait pas encore donné son avis sur sa propre candidature.

Une situation inédite qui a provoqué une embrouillamini au sommet de l'Etat ; la droite accusant l'exécutif de manquer à ses responsabilités. Finalement, tout est rentré dans l'ordre après un déjeuner avec François Hollande lundi, à la suite duquel Manuel Valls a exclu de se présenter à la primaire de la gauche. Enfin presque... puisque jeudi soir, François Hollande a finalement annoncé qu'il ne briguerait pas un second mandat. Pour laisser la voie libre à son Premier ministre ?