Miss France 2026 : les confidences de Hinaupoko Devèze, première reine à briser le tabou du burn-out

Publié par Noa Leren
le 08/12/2025
miss france 2026 JT TF1
Capture vidéo
©Journal 13 Heures de TF1
L'élection d'Hinaupoko Devèze, Miss France 2026, marque un tournant : la jeune femme est la première à faire de la santé mentale et de la lutte contre le burn-out l'engagement officiel de son règne. En révélant avoir traversé une période sombre durant ses études, la Tahitienne prône une nouvelle authenticité.
 

La couronne de Miss France est souvent associée au rêve. Dans la nuit du 6 au 7 décembre 2025, Hinaupoko Devèze a été sacrée Miss France 2026. Un coup du destin pour la Tahitienne qui a décidé de consacrer son année à une réalité plus complexe et contemporaine : celle de la fragilité psychologique. En faisant de la santé mentale le thème central de son règne, la jeune femme de 23 ans ouvre une nouvelle ère pour le concours, loin des clichés et proche des préoccupations de sa génération.

Derrière le sourire éclatant de Miss Tahiti 2025 se cache une épreuve intime. Une blessure qu'elle a choisi de ne plus taire. Cette prise de parole courageuse redéfinit les contours de ce que peut être une reine de beauté au XXIᵉ siècle. On fait le point sur les confidences de la nouvelle plus belle femme de France.

Pourquoi son engagement sur la santé mentale est-il si marquant ?

Loin de l'image idyllique du "paradis polynésien", Hinaupoko Devèze a connu l'enfer intérieur de l'épuisement. Elle révèle avoir fait un burn-out durant son parcours universitaire. Engagée dans des études de droit particulièrement exigeantes, la jeune femme a été confrontée à une pression intense qui l'a menée au point de rupture. ""J'ai vécu un burn-out pendant mes études de droit. Ça a été une période assez compliquée", a-t-elle confié lors d'une interview pour le site de Polynésie 1ʳᵉ

Plutôt que de dissimuler cette épreuve, Miss France 2026 en a fait la pierre angulaire de son engagement. Elle assume cette vulnérabilité pour mieux la combattre. Son objectif est clair : utiliser sa nouvelle notoriété pour libérer la parole, notamment chez les jeunes qui subissent une pression scolaire et sociale croissante. "On incarne ce modèle qui pousse à ne pas montrer ses failles", confie celle qui sera chaperonnée durant son règne par sa bonne fée Camille Cerf (Miss France 2015).

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Burn-out et cyberharcèlement : les Miss brisent le silence

Si l'initiative de Hinaupoko Devèze est inédite, le mal-être des reines de beauté, lui, ne l'est pas. La pression médiatique, le rythme effréné des déplacements et l'exposition au jugement public ont déjà fait des ravages. Plusieurs anciennes Miss avaient pris la parole sur ce sujet, pendant et après leur règne. Comme Laetitia Bléger, l'ancienne hôtesse de l'air alsacienne élue Miss France 2004. "J'ai fait un burn-out et souffert de trois ulcères. Il était temps que je commence à écouter mon corps, les signaux qu'il m'envoyait. Du coup, j'ai arrêté et j'ai changé de vie radicalement", a-t-elle déclaré pour Purepeople.

La différence majeure est que Devèze aborde le sujet en amont, en faisant de la prévention son cheval de bataille, tandis que ses prédécesseures n'ont souvent pu en parler qu'a posteriori. Ce changement d'approche coïncide avec une évolution du comité Miss France qui semble favoriser des profils plus authentiques. Le phénomène est amplifié par la violence des réseaux sociaux, où des candidates comme Angélique Angarni-Filopon (Miss France 2025) et Eve Gilles (Miss France 2024) ont été la cible d'un cyberharcèlement dévastateur.

Quel avenir pour le règne de Miss France 2026 ?

L'engagement porté par Hinaupoko Devèze suscite beaucoup d'espoir. La réussite de son règne dépendra de sa capacité à transformer ses intentions en actions concrètes, à travers des partenariats associatifs et des campagnes de sensibilisation efficaces. Un grand défi pour la Tahitienne qui a conquis le cœur des Français le soir de son sacre devant plus de 6,7 millions de téléspectateurs sur TF1.

Forte de sa résilience passée, le parcours de Miss France 2026 inspire déjà le respect. En brisant ce tabou, elle pourrait aider de nombreuses personnes à se reconnaître en elle, mais aussi laisser un héritage durable, incitant les futures candidates à porter des causes tout aussi profondes et nécessaires. Son règne s'annonce déjà comme l'un des plus marquants de l'histoire récente du concours de beauté.

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