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Vendredi, le gouvernement va présenter les mesures pour la mise en place des radars privés sur les routes en septembre. Explications sur le fonctionnement de ce nouveau dispositif.

La privatisation des radars embarqués est en bonne voie. A partir du mois de septembre, les voitures contenant des radars mobiles embarqués devraient être confiées à de sociétés privées et non plus aux services de gendarmerie et de police. Ce seront des chauffeurs employés par ces sociétés qui seront au volant de voitures banalisés pour contrôler les excès de vitesse sur les routes. Les appareils photos seront dissimulés sous la plaque d'immatriculation.

Ce changement est dû au fait que, confiée aux forces de l’ordre, cette mission n’est pas suffisamment rentable. Les voitures comportant des radars embarqués ne sont utilisées qu’en moyenne une heure par jour, les agents ayant d’autres tâches à effectuer. La privatisation du dispositif permettra d’assurer une présence plus constante des radars mobiles sur les routes et d’augmenter le nombre de verbalisation. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, avait précisé sur LCI en janvier que "ces sociétés ne seront pas rémunérées au nombre d’infractions constatées mais au temps que le radar aura passé sur la route".

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Les automobilistes opposés à la privatisation

Les automobilistes, eux, ne veulent pas de ce projet. En effet, ils craignent une multiplication des amendes et des pertes de points en cas de zèle des sociétés privés. Ils critiquent également le fait que cette mesure soit la conséquence d’une volonté d’augmenter les recettes de l’Etat plutôt que de réellement lutter contre l’insécurité routière. L'association "40 millions d'automobilistes" a lancé une pétition pour demander l'arrêt du projet.

Mais le gouvernement ne semble pas prêt à faire marche arrière. En effet, la mise en place du dispositif a déjà commencé. La région Normandie a lancé une expérimentation sur ses routes et les appels d’offre pour trouver le prestataire privé devraient débuter dans les prochaines semaines.

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