Contre toute attente, le taux du PEL va augmenter en 2026

Publié par Matthieu Chauvin
le 22/12/2025
PEL
Istock
Dès 2026, le Plan épargne logement (PEL) entame une double révolution. L'une était déjà connue, avec la fermeture automatique de nombreux livrets ouverts après mars 2011, et la deuxième est connue depuis ce week-end. Son taux, pour certains contrats, va être revalorisé. Voici ce que l'on sait des ces changements.
 

L'année 2026 s'annonce charnière pour les épargnants français titulaires d'un PEL. Entre un rendement optimisé pour les uns et une fin de partie réglementaire pour les autres, il est crucial de bien se renseigner sur l'évolution du Plan épargne logement. Car elle n'est pas évidente à assimiler quand on n'y connait pas grand chose. Et la façon dont son taux est calculé est particulièrement complexe, comme le détaille MoneyVox. Aussi, nous nous contenterons de vous en expliciter les grandes lignes.

Un rendement revalorisé pour les nouveaux épargnants

C'est une nouvelle qui redonne quelques couleurs à ce placement historique. Comme confirmé par un avis publié le 20 décembre au Journal officiel, le taux du  Plan épargne logement est officiellement fixé à 2 % brut pour 2026, contre 1,75 % actuellement, rapporte Le Monde. Cette revalorisation s'appliquera spécifiquement et uniquement aux contrats ouverts à compter du 1er janvier (voir plus bas).

Conséquence directe de cette augmentation : le nouveau taux de prêt immobilier du PEL grimpe lui aussi. En effet, comme l'expliquent nos confrères, il est en réalité constitué de deux taux distincts : "Un premier définissant la rémunération de l’épargne qui y est déposée, soit 2 % à partir de l’année prochaine, et un second qui permet de bloquer un taux d’emprunt, supérieur de 1,2 point, soit 3,2 %." 

Gardez en tête que pour ouvrir un PEL, il faut effectuer un versement initial de 225 euros, puis d’au moins 540 euros par an avec un plafond de 61 200 euros.

La fin de l'avantage pour les contrats de 2011

Si les nouveaux souscripteurs sourient, les détenteurs de "vieux" plans doivent faire preuve de vigilance. En effet, la fermeture automatique des PEL en 2026 va devenir une réalité concrète pour des milliers de foyers. Ce mécanisme concerne tout PEL ouvert après le 1er mars 2011, date à partir de laquelle la durée de vie de ces produits a été légalement plafonnée à 15 ans.

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Concrètement, dès le mois de mars, les premiers contrats atteindront cette limite fatidique. Selon les estimations relayées sur Service-Public.fr, ce sont plus de 3 millions de comptes qui seront concernés par cette vague de clôtures entre 2026 et 2030. L'objectif de cette réforme de 2010 était de redonner au PEL sa vocation initiale d'épargne projet (achat immobilier ou réalisation de travaux), plutôt que d'être utilisé comme un produit de rente à durée indéterminée. La Banque de France indique d'ailleurs que le PEL doit servir à : "faciliter l'acquisition d'un logement à titre principal, en mobilisant cependant potentiellement des encours plus faibles que par le passé."

Anticiper la bascule vers un livret fiscalisé

L'inaction pourrait coûter cher aux épargnants concernés. Si rien n'est fait à l'échéance des 15 ans, les fonds ne disparaissent pas, mais la conséquence du transfert d'un PEL sur un livret bancaire classique peut être douloureuse pour votre rendement. L'argent est basculé sur un compte sur livret fiscalisé dont la rémunération est fixée librement par la banque, souvent à un niveau très bas (autour de 0,5 % à 0,8 % selon les établissements).

Que faire pour éviter pour éviter cette perte de valeur ? Comme le suggère CNews, il est recommandé de reprendre la main : vérifiez la date d'ouverture sur vos relevés et réorientez ces capitaux vers des supports plus performants, comme l'assurance-vie ou, si vos plafonds le permettent, le Livret A. Notez qu'il est aussi possible de clôturer son PEL avant échéance et tout simplement profiter de l'argent comme bon vous semble, mais aussi de rebasculer ce dernier vers un nouveau Plan épargne logement aux conditions actuelles.

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