Drame de Trévoux : le suicide au gaz confirmé comme cause de l'explosion qui a tué deux enfants
Deux jours après la catastrophe qui a secoué le département de l'Ain, les zones d'ombre se dissipent pour laisser place à une terrible réalité. L'explosion survenue lundi en fin d'après-midi a suscité une vive émotion et soulevé de nombreuses questions quant à l'origine du sinistre. Planet fait le point sur les derniers éléments de l'enquête et le dispositif d'aide déployé.
Une déflagration dévastatrice en fin de journée
Le drame s'est noué le lundi 15 décembre 2025, aux alentours de 17h30. Une violente déflagration a soufflé un immeuble d'habitation de quatre étages situé rue Valentin-Smith, dans le quartier de Beluizon à Trévoux. Selon les informations rapportées par L'Internaute et Médiaterranée, le bâtiment sinistré appartenait au parc HLM du bailleur Dynacité.
Le bilan humain est particulièrement lourd. Les secours ont déploré la mort de trois personnes. Parmi les victimes figurent deux enfants âgés de 3 et 5 ans, prénommés Thomas et Mathieu, tous deux issus de la même fratrie. Une femme majeure a également été retrouvée sans vie dans les décombres. Outre ces décès, l'incident a fait 13 blessés en urgence relative et nécessité la prise en charge de 53 autres personnes, souffrant de blessures légères ou en état de choc, comme le précise Le Nouveau Détective.
L'acte volontaire confirmé par le parquet
Les investigations menées par la gendarmerie ont permis d'établir rapidement l'origine du sinistre. Mercredi 17 décembre, Karine Malara, procureure de la République de Bourg-en-Bresse, a levé le doute sur les circonstances de la tragédie. Contrairement à l'hypothèse d'un accident domestique fortuit, c'est bien la piste d'un acte désespéré qui a été retenue.
Selon les conclusions communiquées par la magistrate et relayées par CNews, la femme majeure retrouvée décédée a « volontairement mis fin à ses jours en ouvrant le gaz dans son domicile ». L'explosion est ainsi partie de son appartement situé au rez-de-chaussée de la résidence. Ces révélations sur le suicide au gaz comme cause de l'explosion à Trévoux permettent désormais de comprendre l'enchaînement fatal des événements, bien que l'émotion reste vive dans la commune.
Accompagner les victimes et les sinistrés
L'ampleur des dégâts matériels est considérable et oblige les autorités à organiser l'urgence sociale. Au total, 22 appartements du bâtiment sinistré et 7 maisons individuelles situées à proximité immédiate ont été déclarés inhabitables, rapporte La Croix. Cette situation a contraint à l'évacuation et au relogement d'environ 70 personnes vivant sur place.
Face à la détresse des résidents, un dispositif d'accompagnement spécifique a été activé. Pour gérer les conséquences de ce drame de Trévoux, la procureure de Bourg-en-Bresse Karine Malara a annoncé la mise en place d'une cellule de soutien. Coordonnée par la préfecture de l'Ain et la mairie, elle vise à apporter une aide « notamment psychologique, juridique ou matérielle » à l'ensemble des victimes.
Les familles des défunts, notamment celles des enfants tués dans l'explosion de cet immeuble de l'Ain, ont été reçues dès mercredi après-midi par la gendarmerie et une association d'aide aux victimes pour un premier soutien. Il est essentiel pour les survivants de pouvoir bénéficier rapidement d'une aide psychologique aux victimes de l'explosion de Trévoux afin de surmonter le traumatisme.