Comment et dans quel but la consigne sur le verre va faire son retour FranceIllustrationIstock
D'ici à deux ans en France, des expérimentations seront lancées avec des hypermarchés volontaires. Des mesures telles que des poubelles de tri, une tarification incitative sont envisagées pour encourager le recyclage. Découvrez comment la France s'engage dans cette transition écologique majeure.
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La France a déclaré le jeudi 22 juin 2023, mettre en place une série de mesures visant à réduire la production de plastique et à promouvoir le réemploi des emballages en verre. Parmi ces mesures, la mise en place d'une consigne sur les emballages en verre se démarque. Annoncée par la secrétaire d'État à l'Écologie, Bérangère Couillard, cette initiative vise à instaurer un système de consigne d'ici à deux ans, en lançant d'abord des expérimentations avec des hypermarchés volontaires.

"Une mère des batailles"

Bérangère Couillard souligne l'importance de cette démarche en déclarant, que la "mère des batailles" consiste à réduire la production de plastique. Le retour de la consigne de verre pour les bouteilles et les pots constitue une étape clé dans cette transition vers des emballages plus durables. Les premières étapes de mise en œuvre de cette consigne incluront des discussions sur le cadre juridique avant la fin de l'année. Ensuite, des expérimentations seront réalisées l'année prochaine, suivies d'une généralisation du réseau de consigne d'ici à deux ans.

Les supermarchés et hypermarchés, en fonction de leur taille, auront l'obligation de reprendre les emballages en verre vides de leurs clients. Le groupe Carrefour a déjà exprimé son intérêt à participer à cette initiative, montrant ainsi un soutien fort à la transition vers des emballages plus durables. Sûrement d’autres groupes dans le secteur de la grande distribution suivront le pas dans les années à venir. 

Vers une gestion plus responsable des déchets et une incitation au tri sélectif

En parallèle de l'instauration de la consigne sur les emballages en verre, le gouvernement prévoit la mise en place de plusieurs autres mesures environnementales d'envergure. Dans le but de favoriser la collecte sélective, des poubelles jaunes spécifiques destinées au tri des emballages recyclables seront installées dans les rues, les zones touristiques, les entreprises et les lieux recevant du public.

Cette initiative vise à simplifier et à encourager la participation active de chacun dans le processus de recyclage. Par ailleurs, une tarification incitative pour les déchets est envisagée, dans le but d'inciter les ménages à trier davantage et à adopter des pratiques de gestion plus responsables. Cette approche repose sur la notion de responsabilité individuelle et vise à sensibiliser les citoyens à l'importance de réduire leur empreinte environnementale en adoptant des comportements plus durables.

Une première étape pour un plus grand projet

Toujours dans une démarche résolument tournée vers la préservation de l'environnement, la secrétaire d'État à l'Écologie va encore plus loin en proposant des mesures drastiques pour réduire l'utilisation des plastiques non recyclables.

D'ici 2025, elle envisage d'interdire certains produits tels que les barquettes alimentaires noires de carbone et le polystyrène expansé, qui sont particulièrement difficiles à recycler. Cette initiative audacieuse s'inscrit dans une vision globale de transition vers une économie circulaire, où les ressources sont utilisées de manière plus durable et les déchets sont minimisés.

L'objectif ambitieux est de sortir progressivement des emballages plastiques à usage unique d'ici 2040.