Bertrand Cantat : ce message glaçant laissé par sa femme sur le répondeur de ses parents

Le documentaire sur Bertrand Cantat fait toujours autant réagir. Le 27 mars 2025, Netflix dévoilait "De rockstar à tueur : le cas Cantat", un documentaire de trois épisodes revenant en détail sur le meurtre de l'actrice Marie Trintignant. Cette dernière a été tuée par le chanteur de Noir Désir dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003. Bertrand Cantat a écopé de huit de prison pour "meurtre commis en cas d'intention indirecte indéterminée". 

À en croire certains témoignages recueillis par la journaliste et coréalisatrice du documentaire Anne-Sophie Jahn, Bertrand Cantat aurait également été violent avec son ex-compagne, la mère de ses enfants Krisztina Rády. C'est un ex-membre de son groupe Noir Désir qui lui aurait confié cela anonymement. "Il me demande d’arrêter l’enregistrement. Et là, il me dit : ‘Évidemment Bertrand Cantat a été violent avec Krisztina Rády avant la mort de Marie Trintignant’. Il me cite même deux noms de femmes, deux de ses petites amies qui auraient été battues avant Krisztina. L’une en 1989, il a essayé de l’étrangler, elle est partie", a-t-elle raconté.

Krisztina Rády : son message glaçant laissé sur le répondeur de ses parents

Le 10 janvier 2010, Krisztina Rády est retrouvée pendue à son domicile de Bordeaux. Alors que son conjoint Bertrand Cantat dort dans la même demeure, c'est leur fils de 12 ans qui découvre le corps sans vie de sa mère. Une lettre d'adieu est retrouvée à côté d'elle. 

La femme de 41 ans avait joué un rôle important au procès de son époux puisqu'elle avait toujours affirmé qu'il n'avait jamais été violent avec elle. "Je n'ai jamais subi de violence de la part de Bertrand. Au contraire, dans ses rapports privés comme publics, il privilégiait la discussion, le fait de comprendre certaines choses dans la vie d'un couple", avait-elle raconté. 

Six mois avant son geste, Krisztina Rády avait laissé un message glaçant sur le répondeur téléphonique de ses parents, comme l'a dévoilé Le Parisien : "Salut maman, salut papa. C’est Krisztina à l’appareil. On ne s’est pas parlé depuis très longtemps, des choses terribles se sont passées. Bertrand est fou. Si les événements qui se sont passés en 2003 ne me sont pas arrivés à moi, là maintenant, c’est bien à moi que c’est en train d’arriver (...) Je ne peux sortir de cette situation saine et sauve", a-t-elle raconté et de poursuivre : "Hier, j’ai failli mourir je n’arrive pas à respirer à cause de la peur".

La compagne du chanteur a alors évoqué des preuves de son comportement envers elle : "J'espère qu'on va pouvoir s'en sortir et que vous pourrez encore entendre ma voix, et sinon, alors vous aurez au moins une preuve, mais des preuves, il y en a, les gens dans la rue et nos amis, car ce qu'ils ont vu hier quand Bertrand a tout cassé...".

Suicide de Krisztina Rády : l'enquête a été réouverte

Le procureur de la République de Bordeaux avait déclaré en 2018 que "les investigations menées n'ont pas permis de caractériser que le suicide de Krisztina Rády était en relation avec des violences physiques et psychologiques commises sur elle par Bertrand Cantat". Quinze ans après sa mort, une enquête a été réouverte par le parquet de Bordeaux à la suite de la diffusion du documentaire sur Bertrand Cantat. 

Contre toute attente, la famille de Krisztina Rády a exprimé son désaccord quant à la réouverture de cette enquête via son avocat. "Aujourd’hui les parents souhaitent l’apaisement et ne comprennent pas l’acharnement concernant ce dossier, notamment en prétendant que leur gendre aurait commis un suicide forcé", a indiqué un communiqué transmis à l'AFP. Déjà en 2013, le couple s'était dit convaincu que le chanteur Bertrand Cantat "n’est vraisemblablement pas la seule personne impliquée", et "qu’il y a beaucoup d’autres raisons complexes pour lesquelles elle s’est suicidée".

Andrea Rády, la soeur de la défunte, est revenue plus en détail sur ce refus de voir l'enquête réouverte. "Après tout ce temps, ça n’a plus de sens", a-t-elle affirmé via son avocate sur RTL. Cette dernière a précisé que le père de Krisztina était décédé récemment et que sa mère, âgée de 82 ans, souffrait de troubles cognitifs ne lui permettant pas de s'exprimer sur le dossier.