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Un retraité de la Nièvre a récemment contacté les avocats de Murielle Bolle. Ancien maire d'une petite ville, il souhaiterait l'aider à retrouver sa liberté. Découvrez ce qu'il a proposé. 

Une demande à laquelle Murielle Bolle et son entourage ne s’attendaient certainement pas. Selon les informations de L’Express, un homme aurait pris contact avec les avocats de la prévenue au début du mois pour leur proposer d’héberger chez lui leur cliente. En effet, mise en examen pour enlèvement de mineur de moins de quinze ans suivi de mort et incarcérée, Murielle Bolle a vu sa demande de remise en liberté refusée au motif que les autorités ne voulaient pas qu’elle reste dans les Vosges et ce, afin d'éviter qu’elle entre en contact avec les membres de sa famille. Pour rappel, en 1984, elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d’avoir enlevé Grégory Villemin, avant de se retracter. Trente-trois ans après les faits, un cousin éloigné a spontanément témoigné et raconté que l’adolescente d’autrefois avait changé sa version des faits sous la pression des membres de sa famille qui étaient allés jusqu’à la violenter.

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"C’est une personne de qualité, qui a fait l’offre à titre gracieux"

Aujourd’hui, Murielle Bolle se retrouve donc contrainte de demeurer loin d’eux. Ses avocats ont certes essayé de contacter l’Eglise pour lui trouver un logement hors des Vosges, mais leur demande est pour le moment restée sans réponse. Une situation qui a particulièrement ému le retraité qui a décidé de contacter les magistrats. Résidant dans la Nièvre, il leur a ainsi proposé d’héberger leur cliente, indique L’Express qui cite ensuite un proche de Murielle Bolle : "C’est une personne de qualité, qui a fait l’offre à titre gracieux. C’est la seule reçue mais elle remplit tous les critères". Ancien maire d’une petite ville du département, titulaire d’un casier judiciaire vierge et médaillé de l’Ordre national du mérite, l’homme aurait par ailleurs expliqué être "dans la compassion" et ne pas vouloir "se prononcer sur le fond de l’affaire".

Une proposition que la prévenue a accueilli avec "une grande joie", rapporte l’hebdomadaire. Quelques jours plus tôt, son avocat avait raconté qu’elle subissait des mauvais traitements de la part des autres détenues. Prise au sérieux par ses conseils et déposée auprès de la Cour d’appel de Dijon, la demande d’hébergement devrait obtenir une réponse d’ici la mi-août.

En vidéo - Le témoignage du cousin de Murielle Bolle sur ce qui s'est passé en 1984