
Le porte-parole du gouvernement fait face à un rejet global du projet de loi sur la réforme des retraites de la part de l’opposition mais aussi des Français. C’est la deuxième fois dans son parcours politique...
Murielle Bolle se retrouve une fois encore au cœur de l’affaire Grégory. Il y a trente-trois ans, l’adolescente avait raconté aux enquêteurs que Bernard Laroche, le mari sa sœur, avait forcé l’enfant de quatre ans à monter dans sa voiture. Puis, elle s’était rétractée quelques jours plus tard, arguant qu’elle avait avoué des faits inexistants sous la pression des enquêteurs. Aujourd’hui, celle qui est depuis devenue mère de famille est mise en examen pour enlèvement de mineur de moins de quinze ans suivi de mort. L’affaire a en effet été relancée il y a quelques semaines, suite au témoignage de l’un de ses cousins éloignés. Un homme âgé de 54 ans dont l’identité reste pour le moment mystérieuse et qui assure qu’en 1984 Murielle Bolle a subi des violences de la part de sa famille pour revenir sur sa première déclaration faite aux enquêteurs. Ce témoignage arrive certes, plusieurs dizaines d’années après que le corps du petit Grégory Villemin a été trouvé pieds et poings liés dans la Vologne, mais il est jugé "très précis" par le procureur de la République de Dijon.
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"Une poignée de cheveux de Murielle dans la main"
Dans sa déposition, le cousin éloigné de Murielle Bolle assure qu’elle a été violentée au cours d’une réunion de famille improvisée, rapporte Le Figaro. Elle "était en train de se faire massacrer à l’étage, par Marie-Ange (sa sœur, ndlr), sa mère et le Titi, a raconté le témoin. On l’entendait hurler. J’ai été choqué de voir Marie-Ange avec une poignée de cheveux de Murielle dans la main". Celui-ci a également expliqué que l’adolescente avait ensuite été envoyée dehors, où elle lui aurait alors "juré sur la tête de sa mère" qu’elle disait la vérité, et même précisé que Bernard Laroche avait non seulement enlevé l’enfant mais avait aussi "remis le gamin à deux personnes, alors qu’il faisait presque nuit".
Mais alors que ce témoignage arrive relativement tard, sa véracité est parfois remise en cause, notamment par l’avocat de Murielle Bolle. "C’est moi qui ai pris contact avec la gendarmerie, j’en assume entièrement la responsabilité, s’est défendu le cousin au cours d’une interview accordée au Parisien. Ce que j’ai déclaré ne m’a pas été volé de la bouche, pas extorqué". Et celui-ci de poursuivre : "A l’époque, quand on a appris l’incarcération de Bernard (ndlr, Laroche), on est tous monté dans les Vosges. J’étais donc présent. Je serais capable de faire un plan détaillé de la maison. Je peux vous dire que Murielle s’est fait démonter, je veux dire qu'elle a été frappée par plusieurs personnes, elle a pris une sacrée volée. Ça m’attriste encore aujourd’hui. Parfois, je me dis que j’aurais peut-être pu intervenir. Mais j’avais à peine plus de 20 ans... ".