
Ce samedi 8 février, les obsèques du petit Émile se sont déroulées lors d'un office religieux à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var). Après son inhumation à La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), Anne et...
Depuis quelques semaines, un phénomène inquiétant se répand : des appels provenant de numéros commençant par +44, l’indicatif téléphonique du Royaume-Uni, se multiplient. Derrière ces appels, une énorme escroquerie “à la tâche” organisée par des réseaux mafieux d’Asie du Sud-Est.
Si vous décrochez, une voix ou plutôt un message enregistré, vous propose une offre d'emploi en télétravail simple et rémunérée qui consiste à visionner des vidéos, liker des publications ou encore évaluer des établissements. En contrepartie, les arnaqueurs promettent un paiement en cryptomonnaie. Pour tromper la victime, les premières tâches sont rémunérées.
“Les escrocs savent que rémunérer au début rassure leurs victimes. Une fois en confiance, ces dernières acceptent de payer pour débloquer des tâches plus lucratives. Mais au bout d’un moment, plus aucun paiement n’est effectué, et les victimes se retrouvent lésées”, indique Centho, un streamer et chasseur d'arnaqueurs, dans les colonnes de RMC Conso.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces appels ne proviennent pas d’entreprises britanniques ou de brouteur africain, comme pour l'affaire Brad Pitt où Anne avait été piégée. "On pourrait croire que ce sont des brouteurs qui appellent depuis des cybercafés en Afrique. Mais en réalité, ce sont d'importants groupes mafieux basés en Asie du Sud-Est: en Birmanie, au Laos ou au Cambodge", indique le streamer pour RMC.
Ces organisations utilisent des numéros prépayés pour émettre des milliers d’appels en masse, rendant impossible leur traçabilité. Le choix de l’indicatif britannique vise à renforcer la crédibilité de l’appel en laissant penser qu’il provient d’une entreprise fiable et internationale. De plus, ces numéros virtuels ne peuvent pas être rappelés.
Derrière ce type d’arnaque se cache une réalité bien plus sombre : le "cyberesclavage". Les personnes derrière ces fraudes sont souvent elles-mêmes des victimes, comme l’explique une enquête publiée dans Le Monde, en 2024.
En Asie du Sud-Est, de nombreuses personnes originaires d’Afrique ou d’Asie, séduites par des offres d’emploi fictives, se retrouvent piégées. Une fois sur place, elles sont séquestrées dans des complexes surveillés et contraintes de participer à des activités frauduleuses.
“Ces travailleurs exploités, souvent des Kényans ou des Ougandais, pensaient être embauchés comme informaticiens. À leur arrivée, ils découvrent qu’ils doivent extorquer des Occidentaux sous la menace”, révèle Centho.
La règle d’or face à un appel suspect d’un numéro en +44 est de ne pas répondre, ni de rappeler le correspondant. Si vous êtes tenté de vérifier la provenance de l'appel, sachez qu’un numéro légitime peut être confirmé sur des plateformes telles que Signal-Arnaques.
En cas de doute, signalez l’appel aux autorités compétentes et alertez vos proches. Ces gestes simples peuvent freiner l’expansion de ces réseaux mafieux et protéger de potentielles victimes.