Trésor nazi : 60 nouvelles œuvres d’art découvertes chez un particulier©AFPAFP
Des dizaines de tableaux de maîtres ont récemment été découverts au domicile d'un octogénaire allemand. Près de 1 400 œuvres d'art avaient déjà été trouvées chez cet homme il y a quelques semaines.

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La liste des œuvres d’art possédées par Cornelius Gurlitt ne cesse de s’allonger. Fils d’un marchand d’art au passé trouble sous le Troisième Reich, cet octogénaire a récemment fait parler de lui après que près de 1 400 tableaux de maîtres ont été trouvés chez lui en 2013. Il y a quelques semaines, des œuvres de Chagall, Matisse et Renoir ont en effet été découvertes à son domicile de Munich (Allemagne). Mardi, Stephan Holzinger, un spécialiste de la communication de crise - auquel l'avocat munichois Christoph Edel, chargé d'assurer la tutelle de CorneliusGurlitt, a confié le rôle de porte-parole du vieil homme - a indiqué que des dizaines d’autres œuvres ont été trouvées dans sa résidence autrichienne. "Il s'agit de plus de 60 pièces, parmi lesquelles des œuvres de Monet, Renoir ou Picasso", a-t-il également précisé avant d’annoncer que "des experts, mandatés par Cornelius Gurlitt, examinent s’il pourrait s’agir d’œuvres éventuellement volées sous le nazisme".

Comment les Gurlitt se sont-ils procuré toutes ces œuvres ?Les autorités soupçonnent en effet que ces œuvres, que l’octogénaire assure avoir héritées de son père, ont été achetées par ce dernier pendant la Seconde Guerre mondiale après avoir été volées ou extorquées à des Juifs. "D’après un premier état des lieux, un tel soupçon ne s'est pas vérifié", a cependant souligné Stephan Holzinger. Si celui-ci venait à être vérifié, ces oeuvres constitueraient alors un véritable trésor nazi.

Entreposés dans un endroit sécurisé, les tableaux vont par ailleurs, et à l’instar des premiers découverts en 2013, faire l’objet d’une enquête. L’objectif étant notamment de déterminer dans quelles circonstances ceux-ci sont arrivés entre les mains de la famille Gurlitt et d’identifier leurs éventuels anciens propriétaires juifs. Et alors que les 1 400 œuvres précédemment trouvées ont ensuite été rendues publiques sur Internet, on ignore encore si une telle démarche est prévue pour les nouvelles.