Contrôle technique 2026 : ce qui va officiellement changer
Dès le 1er janvier 2026, les automobilistes et les usagers de deux-roues doivent se préparer à un durcissement des règles du contrôle technique (CT). Officialisé par le décret n°2025-1180 du 8 décembre dernier, ce passage obligatoire évolue dans le but d'améliorer un peu plus la sécurité routière, pour vous comme pour les autres usagers.
Contre-visite immédiate pour les rappels constructeurs "urgents"
Ignorer une campagne de rappel jugée critique par le constructeur aura des conséquences lourdes. Le contrôle technique qui en découlera ne se contentera plus de vérifier l'état d'usure des pièces. Nous vous expliquions récemment que si votre véhicule fait l'objet d'une alerte de sécurité majeure assortie d'une injonction d'arrêt immédiat (dite "stop drive"), comme ce fut le cas récemment pour les airbags Takata, le contrôleur signalera une défaillance critique.
Les conséquences d'un rappel "stop drive" au contrôle technique sont radicales : sa validité sera limitée au jour même. Concrètement, vous aurez l'interdiction de circuler dès minuit, sauf pour amener le véhicule au garage. Il est donc impératif de vérifier l'historique de votre voiture sur les sites gouvernementaux bien avant votre rendez-vous. Pour les rappels moins urgents, l'information figurera simplement sur le procès-verbal sans imposer de contre-visite.
Le bridage des scooters vérifié dès mars
Initialement prévu plus tôt, le contrôle effectif de la vitesse des cyclomoteurs est officiellement décalé au 1er mars 2026. Ce délai permet aux centres de s'équiper en céléromètres, des mini-bancs à rouleaux indispensables pour réaliser ces tests de manière fiable. Cette mesure vise spécifiquement la vérification du bridage des cyclomoteurs 50 cm³ (catégorie L1e) pour s'assurer qu'ils ne dépassent pas la vitesse maximale autorisée de 45 km/h.
C'est théoriquement la fin du débridage "sans risque" : avec environ 20 % de taux de rejet déjà observé lors des premiers contrôles en 2024 selon le site spécialisé Moto Station, la conformité sera indispensable pour les propriétaires de 50cc s'ils veulent continuer à rouler. Ce n'est pas tout, même si ce n'est pas encore acté : le bruit émis par les motos, scooters et autres cyclomoteurs devrait bientôt être mesuré lors des contrôles par des sonomètres, dont doivent là aussi s'équiper les centres qui n'en possèdent pas encore, rappelait Auto Moto.
Mais face à la colère des motards qui gronde depuis l'instauration d'un contrôle technique spécifique les concernant, la Sécurité routière n'a sans doute pas voulu trop en faire d'un coup...
Vos données personnelles transmises aux constructeurs
C'est une nouveauté majeure de la nouvelle réglementation du contrôle technique des véhicules légers et des deux-roues : les centres deviennent des relais d'information officiels. Ils devront désormais transmettre les coordonnées des propriétaires (numéro de téléphone, adresse e-mail) à l'Organisme Technique Central (UTAC).
L'objectif est de permettre aux marques de vous contacter plus efficacement en cas de défaut de sécurité. Rassurez-vous, cette collecte des données personnelles en centre de contrôle technique est strictement encadrée par le RGPD. Les constructeurs auront l'obligation légale d'effacer ces informations une fois la mise en sécurité du véhicule effectuée.