Meurtre de Lola : le rôle trouble de Rachid, le “soupirant” de Dahbia B.
C’est l’autre "suspect" de l’affaire qui émeut la France entière. Rachid, 43 ans, a été mis en examen lundi pour "recel de cadavre" et placé sous contrôle judiciaire. Il est soupçonné d’avoir aidé Dahbia B. à transporter sciemment la malle de l’horreur, vendredi 14 octobre, d’un bout à l’autre de Paris. Mais quel est vraiment le rôle - et le profil - de cet homme, présenté comme le "soupirant" de la principale suspecte ?

Alors qu’une veillée silencieuse se tiendra, cet après-midi, dans la ville de Fouquières, où se sont réfugiés les parents de la petite Lola, l’enquête sur le meurtre de l’adolescente se poursuit, et les zones d’ombres se multiplient. 

Au cœur des investigations, cette question : pourquoi la fillette a-t-elle été suppliciée ? Les premières déclarations de la principale suspecte, Dahbia B., sont pour le moins énigmatiques… Tout comme son profil. La jeune femme d’origine algérienne, agée de 24 ans, faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français et vivait sans domicile fixe. Sa vie semble aussi émaillée de drames. 

Affaire Lola : le témoignage du "tonton" de Dahbia B. 

"Je ne comprends pas qu’elle ait pu se livrer à des actes pareils. Je ne comprends pas" confie "Hakim", un ami de la famill e, qu’elle considérait comme son "tonton", dans le Parisien

Dans les jours précédant le drame, il assure que la jeune femme avait "le visage creusé. Elle était comme perdue. Elle n’était pas en forme, ça se sentait. Je lui ai parlé de sa maman, de la difficulté de vivre sans elle. Je voyais bien qu’elle n’était pas bien".

Selon les informations du quotidien, Dahbia B. aurait perdu ses deux parents, morts du cancer à quelques années d’intervalle. 

Sa mère, Mounia, est morte "dans les bras de Dahbia", en 2020, relate encore Hakim, avant d’ajouter : "Je suis persuadé que la jeune femme a pété les plombs à la mort de sa mère".  

Avec le deuil, les relations entre Dahbia et ses sœurs se seraient d’ailleurs envenimées, rongées par la différence. "L’aînée (chez qui le meurtre aurait eu lieu à Paris en son absence) est une fille très bien. Elle a épousé un chef pâtissier. Elle est dévastée par ce qu’il s’est passé", précise Hakim dans le Parisien. 

Vidéo du jour

Mais dans cette affaire, la jeune Dahbia n’est pas la seule à être mise en examen. Rachid N., une "connaissance" de cette dernière, est soupçonné par les enquêteurs de "recel de cadavre". Le soir des faits, il a passé plusieurs heures en compagnie de la suspecte… et de la terrible malle renfermant le corps démembré de l’adolescente martyre. Qui est ce personnage ? Et quel est son rôle dans l’affaire ? Le point en six questions. 

Qui est Rachid N. ?

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Qui est Rachid N. ?

Selon les informations recueillies jusqu’alors par les médias, Rachid N. est un homme de 43 ans, chauffeur VTC, domicilié à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). L’homme serait une connaissance de Dahbia B., la principale suspecte. Ses proches le décrivent comme un homme sans histoire, poli et discret.  “Il fait la cuisine, il invite ses amis. Pas de choses bizarres ou suspectes”, relate l’un d’eux au micro d’Europe 1

L’homme est par ailleurs connu de la police pour des faits de violences sur mineur et de port d’arme blanche, remontant à plusieurs années. 

Quelle était sa relation avec Dahbia B. ?

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Quelle était sa relation avec Dahbia B. ?

Selon le Parisien, Dahbia B. et Rachid N. se sont rencontrés il y a trois ou quatre ans, dans un café. Ils auraient flirté, sans jamais, pour autant, entamer de véritable relation, avant de se perdre de vue. 

"Le soir des faits, ce n’était que la seconde fois qu’elle venait au domicile de Rachid à Asnières-sur-Seine", confie une source proche de l’affaire au journal. 

Son rôle le soir des faits

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Son rôle le soir des faits

Vendredi 14 octobre, vers 17 heures, c’est pourtant Rachid que Dahbia aurait appelé, en lui racontant que sa sœur venait de la mettre à la porte, après une violente dispute. 

Aux alentours de 18 heures, Rachid débarque dans le XIXème au volant de son véhicule de fonction, charge les deux valises et la malle en plastique dans son véhicule, et part avec Dahbia en direction de son logement, à Asnières-sur-Seine. 

Sur place, ils déposent la malle dans son appartement du rez-de-chaussée, et ressortent, selon le témoignage d’un voisin, pour acheter une boisson gazeuse et une boîte de préservatifs. 

Ensuite, Dahbia B. se serait déshabillée chez le quadragénaire, avant de déposer ses vêtements dans la machine à laver et de lui emprunter un jogging et une veste à capuche. 

Vers 22h30, après un détour dans un kebab du quartier, Dahbia aurait demandé à son ami de la ramener chez sa sœur, dans le XIXème arrondissement. Mais lui n’a pas envie de reprendre le volant. Il lui aurait alors commandé un chauffeur Heetch.  Et Dahbia de retourner, avec tout son chargement macabre, dans l’immeuble du crime, où elle déposera la malle en plein milieu de la cour. 

L’interpellation : qu'a-t-il raconté aux enquêteurs ?

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L’interpellation : qu'a-t-il raconté aux enquêteurs ?

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