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À 52 ans, le chanteur Garou est un artiste apprécié aussi bien au Canada que dans l'Hexagone. Dès son plus jeune âge, Pierre Garand de son vrai nom, se lance dans la musique en chantant du blues et du jazz dans le bar Le Liquor Store à Magog au Québec. Quelque temps plus tard, il fonde même son propre groupe baptisé The Intouchables avant d'être remarqué en 1997 par le producteur et parolier Luc Plamondon.
Alors que le jeune Garou commence à se faire connaître, il est victime d'un terrible drame qui l'a profondément marqué. En juin 1996, un fait divers sordide a secoué le Québec. Une femme de 22 ans prénommée Isabelle Bolduc a été assassinée après avoir été enlevée, séquestrée et violée par trois individus du nom de Jean-Paul Bainbridge, Marcel Blanchette et Guy Labonté. Le corps de la chanteuse et guitariste a été retrouvé dans les bois de Fleurimont, à Sherbrooke, rapporte Radio-Canada.
Un assassinat brutal qui a marqué le jeune Garou qui l'avait rencontré en 1991 à la fanfare des Forces armées canadiennes, comme l'a rapporté Public. Après avoir sympathisé, les deux artistes sont restés en contact. C'est d'ailleurs Isabelle Bolduc qui va lui permettre de monter sur scène pour la première fois et ainsi le pousser sur sa voie artistique. Elle lui fera même rencontrer le patron du Liquor Store qui lui permettra de se faire remarquer plus tard par le producteur Luc Plamondon et ainsi de jouer le rôle de Quasimodo dans Notre-Dame de Paris.
Dans les colonnes de Paris Match, Garou avait fait de rares confidences sur celle qui l'a beaucoup inspiré. "Elle a transformé ma vie en me faisant monter sur scène pour la première fois. Elle m’a toujours encouragé et, quand le succès est arrivé, elle est partie…", a-t-il raconté et d'ajouter : "J’ai mis du temps à me relever de cette épreuve tragique. J’avais une envie de vengeance qui aurait pu mal tourner".
Dans l'émission Dans le rétro de Déborah sur France Bleu, l'ex-acolyte de Céline Dion s'était imaginé lui parler et lui dire ces quelques mots touchants : "J’aimerais qu’elle me dise n’importe quoi, du moment qu’elle me parle. Ce serait fou (...) Moi je lui dirais : ’tu vois, c’est beaucoup grâce à toi’".