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Disparition de Lydie Logé : l'ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, passe aux aveux©Villette Pierrick/ABACAabacapress
30 ans après la disparition de Lydie Logé, l'ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, a avoué avoir participé à son enlèvement. Une énorme avancée dans l'enquête, puisque le corps de la jeune femme, disparue en 1993 dans l'Orne, n'a jamais été retrouvé.
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18 décembre 1993, dans le département de l’Orne, la une des journaux était particulièrement inquiétante : une jeune femme de 29 ans, répondant au nom de Lydie Logé, était portée disparue. Bien des années plus tard, en 2019, un désormais “célèbre” tueur en série avouait son crime : “Je ne crois pas que cela puisse être quelqu’un d’autre que moi qui ait mis fin à son parcours de vie.”

Cet homme, c’est “l’Ogre des Ardennes”, le “tueur des Ardennes”, le “monstre des Ardennes”, autant de surnoms qui ont fait connaître Michel Fourniret, aussi macabrement connu pour le meurtre de la petite Estelle Mouzin en 2003.

Mais l’affaire connaît encore aujourd’hui, ce lundi 20 janvier 2025, un autre rebondissement. Un complice de Michel Fourniret est aujourd’hui sorti de l’ombre : son ex-femme, Monique Olivier, a finalement avoué sa participation au meurtre de Lydie Logé.

Le dernier meurtre de Michel Fourniret avoué sur son lit de mort

Après des années à démentir devant les juges une quelconque participation à cet acte criminel, Monique Olivier s’est finalement décidée à avouer sa culpabilité. Selon différentes sources anonymisées par Le Parisien, Monique Olivier, 78 ans, a reconnu avoir assisté à l’enlèvement de Lydie Logé dans l’Orne, mais a assuré ne pas avoir participé à son meurtre.

Les enquêteurs sont désormais habitués à découvrir, au fil des années, des éléments et des détails sur les meurtres de Michel Fourniret. “On découvre toujours qu’elle en sait plus que ce qu’elle veut bien concéder au départ”, confie une source.

Pour le meurtre de la petite Estelle Mouzin, il lui a fallu près de 20 ans pour reconnaître avoir servi d’alibi à son ex-conjoint.

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Michel Fourniret mort : que peut-on encore apprendre de ses meurtres ?

Voilà toute l’affaire. Michel Fourniret, en novembre 2019, est en garde à vue pour le meurtre de Lydie Logé. Mais la mémoire de l’Ogre des Ardennes lui fait cruellement défaut, et la mort vient le prendre quatre mois plus tard.

Sans corps, et sans réponse. Voici l’état d’avancement de l’enquête sur la jeune femme disparue âgée de 29 ans. Qui plus est, plus de 30 ans après sa disparition, les preuves physiques ont peu de chance de ne pas être altérées par les conditions météorologiques, les passages de piétons ou de véhicules, ou tout autre élément.

30 ans plus tard, la macabre réunion dans l’Orne

Les révélations de Monique Olivier viennent donner un coup d’accélérateur à l’enquête. Selon BFM TV, l’ex-femme de Michel Fourniret sera conduite dans l’Orne - loin de la prison où elle purge deux peines à perpétuité - dès ce mardi 21 janvier 2025, pour tenter de retrouver les restes de Lydie Logé.

Les recherches devraient s’étendre à plusieurs lieux différents sur une période de trois jours. La juge de cette affaire, Mme Sabine Khéris, a sélectionné plusieurs lieux laissant penser que l’on pourrait y retrouver la jeune femme disparue.

La famille de la jeune femme, victime de Michel Fourniret, attend beaucoup des prochains jours selon leur avocate, Me Corinne Hermann. “On espère que cette famille pourra retrouver le corps de sa fille et aura, elle aussi, le droit à un procès.” Depuis trente ans, la famille est dans l’attente de savoir ce qui est arrivé, dans l’attente aussi de retrouver son corps pour faire son deuil.

Difficile aussi de faire son deuil, quand de cette affaire, un seul nom jaillit dans la presse. Celui d’un célèbre tueur en série, mettant à l’ombre le nom de sa victime.

Les derniers instants de Lydie Logé avant sa disparition

En décembre 1993, Lydie Logé s’est soudainement volatilisée. Elle était sur le chemin du retour de son domicile, après quelques emplettes, explique Le Parisien. Depuis, silence radio.

Mais alors, comment les enquêteurs ont-ils pu faire le lien avec le monstre des Ardennes ? Lydie Logé habitait dans l’Orne, dans un petit village à une soixantaine de kilomètres de Tinchebray, lieu qui n’est pas inconnu de Michel Fourniret.

Ce rapprochement mettra des années à se faire, puisque ce n’est qu’en 2019 que les policiers découvrent sur le sol de la camionnette de Fourniret, un cheveu. Et ce cheveu, c’est celui de Lydie Logé.

Devant les enquêteurs, Michel Fourniret se livre à des explications et mime “un étranglement” pour décrire ce qui est arrivé à la jeune femme. “Le nom de Tinchebray ne m’est pas inconnu. Quant à vous dire si je m’y suis attardé… rien du tout. Considérez que j’ai pu y séjourner, voire y emmener un corps”, expliquait-il.

C’est donc à partir de ces quelques éléments que Monique Olivier devra, dans les prochains jours, restituer quelques souvenirs et guider les enquêteurs jusqu’au corps de Lydie Logé.