L'hebdomadaire l'Express révèle que le Premier ministre a été franc-maçon pendant 16 ans notamment dans une loge pour le moins surprenante.

C’est une révélation qui apporte un éclairage supplémentaire sur la personnalité du chef du gouvernement. En effet, selon l’Express, Manuel Valls a été franc-maçon entre 1989 et 2005.

Celui-ci a été initié lorsqu’il était conseiller dans le cabinet de Michel Rocard (1988-1991) par le rocardien Jean-Pierre Antebi, à l’époque Grand Secrétaire aux Affaires extérieures au Conseil de l’ordre du Grand orient de France (GODF). Les deux hommes ont été présentés à l’époque par le frère Yves Colmou qui est aujourd’hui l’un des plus proches conseillers du chef du gouvernement.

Manuel Valls est alors entré dans la loge "ni maîtres ni dieux", une loge remplie "de trublions, de rebelles, de libertaires, d’anarchistes, de socialistes et de communistes", indique l’hebdomadaire.

Alain Bauer, le trait d’union entre Valls et Sarkozy

"L'homme sans maîtres ni dieux, disponible pour toutes les remises en cause, doit mettre ses énergies au service de la construction des utopies qui assureront le progrès social de l'Humanité", peut-on lire dans la charte de la loge.

A lire aussiPolémique Ménard : quand Manuel Valls était pour les statistiques ethniques

Le Premier ministre restera six ans dans cette loge avant d’en changer, en 1995, "car les jours des tenues (réunions) deux fois par mois n’étaient pas compatibles avec ses obligations au siège du PS."

Manuel Valls, avec l’aide de son ami Alain Bauer – criminologue, ancien Grand Maître du Grand Orient de France, parrain de son fils, et ami de Nicolas Sarkozy – intègre la loge "l’infini maçonnique", fondée l’année précédente par son ami, avant de la quitter en 2005.

Des révélations surprenantes, d’une part du fait que l’ancien maire d’Evry n’en ait jamais parlé, d’autre part du fait que ses biographes et les nombreux reportages à son sujet n'aient jamais mentionné ce moment de la vie de l’actuel Premier ministre.

Vidéo sur le même thème : Pour Manuel Valls, Nicolas Sarkozy "n'aime pas les gens"