La CFDT a révélé ce mardi les résultats de son enquête dressant le portrait robot des retraités les plus pauvres. Planet.fr vous propose de le découvrir.

Dans le cadre de la concertation sur les retraites à laquelle elle participera au printemps prochain avec le gouvernement, la CFDT a mené une enquête auprès de 1 500 retraités, dont 1 067 bénéficiant de revenus modestes.

Verdict : les retraités les plus pauvres sont des femmes vivant seules. Elle représentent ainsi 73% des retraités aux revenus les plus modestes (définis pour un couple à moins de 2 000 euros et à moins de 1 250 euros pour une personne seule). Ce sont aussi les femmes qui représentent 76% des retraités vivant sous le seuil de pauvreté (moins de 1 500 euros pour un couple et moins de 1 000 euros pour une personne seule).

Une pension 30% inférieure à celle des hommes
L'étude de la CFDT montre également que les femmes touchent une pension de retraite environ 30% inférieure à celle des homme. Cela est souvent dû au fait que leur carrière est incomplète (54% des femmes, 24% des hommes) parce que, comme elle le précise dans le questionnaire, elle ont dû élever leurs enfants.

Par ailleurs, les retraités aux revenus modestes dépensent plus d'argent dans leur logement que les autres (26% de leur budget, pour 13% du budget des autres). En ajoutant l'alimentation, ces dépenses vitales représentent 65% du budget des revenus modestes, et 54% pour les tranches supérieures.

Des économies sur le "superflu"
Enfin, l'enquête de la CFDT met le doigt sur un point d'économies particulier chez les retraités modestes : ils économisent sur les complémentaires santé au niveau des garanties, et sur les frais de santé non remboursés. Ils mettent également de côté ce qu'ils estiment superflu tel que l'habillement, le loisir, ou les cadeaux, mais pas seulement ! Certains se privent parfois également d'eau, d'électricité ou de chauffage.

Lors de la concertation de printemps, la CFDT envisage de se servir de son enquête afin d'aller vers une "amélioration des basses pensions" et pour réduire l'inégalité hommes/femmes, favoriser l'accès à la complémentaire santé, et diminuer la part des dépenses attachées au logement.