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Selon Le Canard Enchaîné parut ce mercredi, la SNCF se trouve dans l'obligation de raboter pas moins de 14 tunnels pour faire passer un nouveau type de wagons.

Une nouvelle bourde de la SNCF ? Dans son édition de ce mercredi, Le Canard Enchaîné indique que la société ferroviaire est contrainte de réaliser de nouveaux travaux sur ses infrastructures. En cause, le projet d’"autoroute ferroviaire", entre le Pas-de-Calais et les Landes. Sur celle-ci, sont censés voyager des trains spéciaux transportant des camions chargés sans le tracteur sur des nouveaux wagons prévus à cet effet.

Oui mais voilà, ce beau projet à dimension écologique se confronte à certaines difficultés.

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Wagons trop larges et tunnels trop bas

Selon le journal satirique, "les wagons commandés sont trop bas et trop larges pour le réseau actuel". Résultat : obligation de "raboter, outre les quais, certains tunnels dans le sens de largeur, ce qui est possible mais coûteux". Mais ce n’est pas tout, un rabotage dans le sens de la hauteur s’imposerait également. La raison, le "gabarit des camions". En effet, les remorques chargées sur ces wagons ne sauraient passer dans pas moins de 14 tunnels situés sur le trajet.

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Une solution pour le moins cocasse est alors envisagée : "dégonfler les amortisseurs des camions équipés d'un système pneumatique ou, sinon, les pneus" indique l’hebdomadaire se demandant s'il sagit d'une blague. Si le dégonflage des amortisseurs est une pratique courante selon un proche du dossier interrogé par l’AFP, ce dernier dément une quelconque modification de la pression des pneus.  

311 millions d'euros de travaux

Toujours selon Le Canard Enchaîné, le coût de ces aménagements est estimé à 311 millions d’euros à la charge de RFF. Facture particulièrement salée au regard du contrat signé entre la SNCF et Lohr (fournisseur de ces wagons spéciaux) à hauteur de 155 millions d’euros.

Outre les coûts pharaoniques et les contretemps techniques issus de ce chantier d’autoroute ferroviaire, d’autres obstacles particulièrement gênants compliquent la réalisation de ce projet cher à Frédéric Cuvillier. Entre autres, des problèmes liés au trafic (pouvant empiéter sur la circulation des trains voyageurs), l’opposition de certaines communes ou le rapport négatif du Commissariat général à l’investissement…  

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