
Depuis 2017, près de 72 000 piqûres de tiques ont été recensées en France selon l’Institut de recherches. Les victimes sont souvent ciblées lors de balade en forêt ou au moment d’une activité de loisir....
En cette année 2009, les Québécois sont frappés de "festivalité aiguë", et Montréal donne le ton ! Voulez-vous des fêtes ?
Montréal est la seule métropole au monde à ne pas hésiter à fermer son centre-ville pour que les foules piétonnes envahissent les rues lorsque se déroule une fête.
Montréal cache sous son centre-ville de gratte-ciel une cité souterraine où de larges couloirs relient des milliers de boutiques, des grands hôtels, des restaurants, des universités, des bureaux.
On en ressort les bras chargés de colis et l'envie irrésistible de contempler le ciel se noyer dans les eaux du Saint-Laurent...
Le Saint-Laurent, ce fleuve qui a le goût de l'océan, invite à prendre le large.
En louant un "char" (une voiture) à Montréal, et bien équipé de lotion antimoustique, fort utile jusqu'à la mi-juillet (consulter le bulletin moustiques, mais oui, comme le bulletin météo !) on va descendre le Saint-Laurent vers l'est, tel un vol de bernaches en automne, jusqu'à ce qu'il se mélange enfin à l'océan, là-bas, 1 000 km plus loin en Gaspésie, ce pays du bout de la terre.
Souvent l'Histoire et les légendes se mêlent au voyage...
3 juillet 1608. Samuel de Champlain s'installe dans un havre naturel et fonde la ville Québec. Au cœur de Québec, le parc des Champs-de-Bataille, 108 hectares de plaines et de vallons fleuris et boisés, est un des plus prestigieux parcs urbains au monde. Lieu d'affrontement des empires français et anglais dont l'issue, la Conquête de 1759, a changé le sort de l'Amérique.
De là, il suffit de 15 minutes pour atteindre l'île d'Orléans. Jacques Cartier, en 1535, la surnomme "île de Bacchus", mais bien avant l'arrivée de l'homme blanc, les Amérindiens désignaient l'île par le mot algonquin "Ouindigo" qui signifie "coin ensorcelé". Sans doute n'est-ce pas un hasard si le célèbre sorcier Jean-Pierre Lavallée, fils d'un indien Iroquois converti au christianisme et d'une Française, y vécut au XVIIIe siècle.
Et quand tombe la nuit, on dirait que des fées s'amusent à des jeux de lumières sur les chutes Montmorency. Sorcellerie ? Québec en éclate de rire à chaque mois de juillet lors de son festival Grand Rire.
Mais avant de continuer le chemin au rythme du Saint Laurent, profitons d'une pause dans une cabane à sucre pour déguster le temps d'un dîner (repas de midi) l'érable cuisiné à toutes les sauces. Les gens de l'Erabilère du Chemin du Roy, à quelques minutes du centre-ville, racontent que dans le passé, dès que les premiers rayons du soleil printanier dardaient, le curé de la paroisse allait bénir les érables.
C'est par le monde du rêve, avec l'aide des chamans, que les Indiens Innus communiquent avec les animaux. "Notre manière de vivre était organisée autour du respect. On respectait tout : les outils, les peaux d'animaux, les gestes, de la même manière que les curés observent les principes de leur religion", explique Louis Basile, un aîné innu.
Pour découvrir la culture innue, il faut suivre la Route des Baleines sur la rive nord du Saint-Laurent. Elle commence à Tadoussac, où fut érigé le premier poste officiel de traite des fourrures au Canada (dans laquelle les Indiens furent très impliqués), reconverti en centre d'interprétation des mammifères marins.
A 40 km plus au nord de Tadoussac, il y a la réserve innue d'Essipit. "Kuei !" ("bonjour !"). Les Innus connaissent bien les baleines et ils sont parmi leurs plus fervents défenseurs et respectueux protecteurs.
Un voyage en bateau avec des guides indiens permet de comprendre les liens étroits qui lient les autochtones aux cétacés. Pas moins de 13 espèces, dont le béluga, visitent saisonnièrement le Saint-Laurent.
Les Innus pratiquent traditionnellement la chasse et la pêche (au saumon et à la truite), et ils partagent volontiers leurs savoirs : "On a autant de respect pour kukumess (la truite) que pour le caribou. Il y a une façon de prendre kukumess pour la transporter : jamais par les yeux ni par les ouïes. On la dépose respectueusement sur un lit de branche d'épinettes. Sinon kukumess pourrait se fâcher", explique Jean-Baptiste Bellefleur.
Il est bon de prendre le temps de profiter de l'hospitalité innue (hébergement haut de gamme avec vue spectaculaire sur le fleuve,) car les Innus agissent comme ils l'ont toujours fait dans la vraie vie, en parlant peu et en expliquant par des exemples réels.
Les effluves du Saint-Laurent se confondent avec celles de l'océan à Baie-Comeau, quelques 150 km plus au nord. Voilà venu le moment de changer de rive pour atteindre la Gaspésie, à 2 h 20 en bateau.
De Matane à Gaspé, la route suit un littoral rugueux dont les flots bleus lèchent les grèves.
A Gaspé, la mer rencontre les montagnes, comme en témoigne une excursion dans le parc national du Canada Forillon. Cette péninsule est la pointe de la Gaspésie. D'étranges plantes arctiques-alpines poussent près des plages et sur les falaises qu'animent les cormorans, les mouettes tridactyles et les petits pingouins.
Sortons les jumelles, testons nos connaissances ornithologiques, pour le ballet des oiseaux. Si on s'enfonce à l'intérieur du parc, on peut avoir la chance d'observer de loin des ours noirs, moins dangereux que leurs cousins de l'ouest les grizzlis, mais assez imprévisibles.
Depuis le Parc national du Forillon, la mer est bien près. On la retrouve en contemplant un étrange vaisseau que les brumes matinales rendent fantasmagorique. C'est le Rocher Percé, l'emblème touristique du Québec.
Ce bloc de roc, sorti tout droit de la mer, ne tolère que la présence de la gent ailée.Il annonce la Baie des Chaleurs, si bien protégée des vents qu'elle jouit d'un climat doux qui tempère ses eaux.
La route 132 remonte maintenant dans les terres et dans la chaîne des montagnes Appalaches.
Dans la réserve faunique des Chic-Chocs, on oublie le Saint-Laurent et la mer. C'est le moment de s'équiper de bonnes chaussures de marche, et d'un petit sac à dos, et d'aller explorer les sommets par les sentiers balisés.
Là, dans un milieu faunique exceptionnel, il n'est pas rare de croiser un orignal, le plus grand des cervidés, car leur concentration (4,8 au km2) est la plus dense du Québec.Une nuit à flanc de montagne dans l'auberge des Chic-Chocs ferait presque oublier que la Gaspésie est une péninsule.
Baigné d'étoiles, le paysage montagneux sous les yeux et ceux du fleuve ancrés dans le coeur, on peut dire à voix haute "Criss, le Québec que c'est beau !"
Quand faut-il aller au Québec ?
Si l'on craint les moustiques, mieux vaut s'y rendre après la mi-juillet.Au printemps (mais aussi à l'automne), le passage des oiseaux migrateurs est un grandiose spectacle nature.
Renseignements et brochures touristiques :
Ministère du tourisme du Québec
Numéro gratuit relié directement au Québec (7 jours sur 7, de 15 h à 23 h) :0 800 90 77 77
Site internet : www.bonjourquebec.com/fr
Des festivals à ne pas manquer
- Juste pour rire, sans conteste le plus grand festival d'humour dans le monde, à Montréal. Renseignements et réservations : www.hahaha.com.
- Les FrancoFolies de Montréal. Renseignements et billetterie : www.francofolies.com
- Coup de coeur : le Festival international des jardins à Métis, en Gaspésie, où paysagistes et artistes internationaux se surpassent en des constructions "vertes" délirantes et poétiques. Informations et réservations : www.jardinsdemetis.com/francais/festival/
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