
Depuis sa création au début du siècle dernier, le milieu de la bande dessinée n’a jamais cessé de vendre. Un champ d’action en constante évolution qui ne faibli donc pas. Si certains sont nostalgiques des...
A l’approche des vacances, le même scénario se répète : vous calez vos jours, vous choisissez votre destination, et vous vous rendez compte qu’il faudra prendre l’avion, à moins de perdre une journée ou plus dans un autre moyen de transport. Pour une personne sur cinq, le stress commence alors à monter, et c’est le début de l’enfer jusqu’à ce que les roues de votre avion touchent terre (au vol retour !).
Que l’on soit un grand phobique de l’avion ou non, tout le monde a au moins une petite appréhension à l’idée de monter à son bord - certains le montrent plus que d’autres. Car voler n’est pas naturel pour l’être humain. D’où cette sensation désagréable en plein vol de ne pas contrôler son destin, et surtout, de se laisser envahir par des idées noires et irrationnelles : bruits suspects, manœuvres imprévues, chute de l’appareil…
Si vous êtes dans ce cas-là, et que vous avez un vol prévu prochainement, sachez que des stages existent pour vous permettre d’identifier votre peur et la surmonter. Depuis quatre ans, Nicolas Coccolo, pilote de jet privé et sur Boeing 737, propose ce genre de stage qui se déroule pendant une journée entière, de 10 heures à 19 heures. Nous avons pu assister à l’un de ces stages. La journée se décompose en deux temps : une première partie technique, une seconde psychologique.
Dans la première partie technique et générale, le pilote Nicolas Coccolo, fondateur de la société Peur de l’avion (partenaire de la compagnie XL Airways), expose aux stagiaires les règles de bases de l’aviation, démystifie les différents bruits que l’on entend à bord de l’avion, et montre avec force graphiques et statistiques pourquoi l’avion est le moyen de transport le plus sûr au monde. Pour ceux qui ont peur après la médiatisation d’un crash d’avion, sachez que cela reste très rare. En 2016, il n’y a eu que 10 accidents pour 268 morts. Une goutte d’eau quand on sait que 22 000 avions de ligne volent chaque jour et qu’un décollage et un atterrissage ont lieu chaque seconde !
Toujours dans cette partie technique, l’instructeur revient sur les peurs les plus récurrentes des voyageurs en avion, et livrent des techniques pour ne plus stresser en plein vol. Parmi les nombreuses astuces à découvrir dans ce stage, sachez que regarder un décollage à partir d’un hublot augmente la peur car le cerveau enregistre la vitesse à laquelle le décor défile. De même, plus l’aile d’un avion est longue, plus nous avons l’impression que l’avion s’incline : un effet d’optique. Quant aux bruits à bord de l’appareil, pas de panique. C’est soit le train d’atterrissage qui rentre ou sort, le pilote qui freine ou remet les gaz, les volets des ailes qui s’abaissent ou rentrent… Enfin, les fameuses turbulences sont bien sûr abordées avec une explication rationnelle comme toujours. Le pilote-instructeur donne d’ailleurs une petite astuce pour estomper cette peur en plein vol, et révèle de combien monte ou descend l’avion en pleine zone de turbulence ; 1 km ? 100 m ? 10 m ? Un indice : c’est moins de 1 m !
Après ces connaissances générales – qui estompent déjà bien des peurs irrationnelles – la seconde partie du stage est consacré au traitement psychologique de cette aviophobie. C’est Sophie Thibeaudeau, psychologue-clinicienne (et ancienne aviophobe), qui se charge d’identifier les différentes peurs des stagiaires, qui ont préalablement remplis un questionnaire. Car chaque personne peut avoir peur d’embarquer dans un avion pour différentes raisons : vertige, claustrophobie, traumatisme lié au dernier vol, etc. Autour d’une table, chacun explique pourquoi il a été amené à développer cette phobie, et la psychologue se charge de donner les clefs pour déverrouiller les blocages mentaux à l’origine de ces angoisses irrationnelles.
A la fin de cette partie psychologique, où vous apprendrez aussi à respirer plus lentement pour contrôler votre rythme cardiaque, c’est le moment de mettre tout cela en pratique. A l’aide d’un casque de réalité virtuelle, le stagiaire se retrouve à bord d’un avion à ses différentes phases : décollage, croisière et atterrissage. L’immersion est saisissante même si les graphismes ne sont pas (encore) très poussés.
A 19 heures, le stage est terminé, et l’on y ressort épuisé par toutes ces informations accumulées. Mais une chose est sûre : beaucoup de rumeurs, d’appréhensions, d’angoisses irrationnelles volent en éclat. Non, un avion ne peut pas tomber comme une pierre si ses moteurs tombent en panne ; oui, un avion peut voler (et même décoller) avec un seul moteur… Sitôt le stage terminé, un suivi est organisé : avant un trajet en avion, le pilote-instructeur vous appelle, vous rassure et vous donne le plan de vol ainsi que la météo. Avant de voyager, vous pouvez aussi télécharger l’application "Flofly", développée par Nicolas Coccolo, qui récapitule les informations vues pendant le stage. Au final, la méthode semble marcher puisque, selon le pilote, 95 % des 500 stagiaires reçus depuis quatre ans ont repris l’avion.
Pour ce qui est du prix, cette journée entière (10h-19h) vous coûtera 350 euros pour un stage à distance (via Skype) et 380 euros (possibilité de remboursement par les mutuelles) sur place, à Paris ou Marseille. Enfin, sachez que pour 650 euros, la compagnie Air France propose également ce genre de stage avec notamment un vol dans un simulateur.
Inscription et renseignements surwww.peurdelavion.fr.