Voyages en avion : voici à quoi ils pourraient ressembler cet étéIllustrationIstock
Port du masque, distanciation sociale, prise de température… A quels changements devez-vous vous attendre ? Eléments de réponse.
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Sans masque, vous ne pourrez désormais plus voyager. Depuis lundi 11 mai, le port du masque est en effet obligatoire dans les transports en communs. Trains, bus, métro, tramway… et avion. Vous devrez également le porter dans les aéroports et les navettes. Voici ce que stipule l’article 5 du décret numéro 2020-548, publié le 11 mai 2020. "Toute personne de onze ans ou plus qui accède ou demeure dans les espaces accessibles aux passagers des aérogares, les véhicules réservés aux transferts des passagers ou les aéronefs effectuant du transport public à destination, en provenance ou à l’intérieur du territoire national, porte un masque de protection répondant aux caractéristiques techniques fixées par l’arrêté conjoint des ministres chargés de la Santé et du budget [...]."

Avion : l’accès pourrait vous être refusé

Les voyageurs qui ne respecteraient pas cette mesure, ne pourront pas embarquer et seront reconduites à l’extérieur. Air France a également déclaré ce samedi 9 mai via un communiqué que la température de ses passagers sera contrôlée : "Des contrôles de température seront progressivement déployés au départ de l’ensemble des vols opérés par Air France à compter du 11 mai". "Cette vérification systématique sera assurée au moyen de thermomètres infrarouges sans contact", a précisé la compagnie. Au-delà de 38 degrés, l’embarquement sera refusé, et la "réservation sera modifiée sans frais pour un départ ultérieur".

Qu’en sera-t-il en revanche des règles de distanciation sociale, qui doivent être appliquées dans l’ensemble des transports ?

Avion : pas de distanciation sociale obligatoire

Etonnamment, la distanciation sociale d’un mètre entre chaque passager ne s’appliquerait pas aux avions. C’est ce qu’a annoncé Jean-Baptiste Djebbari ce dimanche 10 mai lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI.

Le secrétaire d’Etat aux Transports répond ainsi aux inquiétudes de différentes compagnies, qui alertaient sur l’impact économique que pourraient avoir sur elles une telle mesure, rappelle BFMTV.  Qu'en est-il en revanche de l'impact sur la sécurité sanitaire ? Beaucoup s'interrogent.

Air France avait d’ailleurs indiqué que cela l’obligerait à élever les tarifs de ses billets d’avion. Ryanair précisé par ailleurs que si elle ne pouvait vendre qu’un siège sur deux, ses vols resteraient suspendus.

Avion : une coordination avec les pays européens ?

Si une partie des craintes des compagnies aériennes semble avoir été écartée par le secrétaire d’Etat, la confiance des voyageurs n’est pas encore regagnée. Ceux-ci devront d’ailleurs se passer des services de boissons et de restauration à bord des appareils Air France, supprimés pour les vols intérieurs et les vols courts en Europe.

Au sujet des autres compagnies aériennes, Jean-Baptiste Djebbari a indiqué qu’il allait "chercher là-dessus une coordination avec les pays européens" tout en pointant que "le modèle économique débute avec un taux de remplissage à 75%".