Publié par Rédaction, le 25/05/2021

3 min de lecture
Cévennes : l'étonnant destin de la femme des bois© Crédit PixabayCreative Commons
Au cœur de la chaîne des Cévennes, une femme vit seule et isolée depuis de longues années. France Bleu a récemment publié une longue enquête sur le sujet. L'occasion de découvrir l'étonnante histoire de cette habitante de la forêt.
Sommaire

Si vous vous êtes déjà aventuré dans les Cévennes , vous vous rappelez peut-être de ces paysages sauvages et escarpées. Situé dans le Massif Central, ces chaînes de montagnes constituent un lieu idéal pour les amoureux de la nature. 

Lors de vos prochaines balades, vous pourriez cependant bien faire une rencontre inattendue. Outre les vautours, les sangliers et même le loup, une autre entité occupe les lieux. Depuis plus de dix ans, une femme âgée d'une trentaine d'année vit ici, seule au milieu de nature. 

Comme le raconte France Bleu Gard Lozère dans une longue enquête ; tout le monde, dans le coin, connaît l'histoire de la "femme des bois". Certains habitants ont d'ailleurs déjà eu l'occasion de la voir et même de lui parler. "Je connaissais l'histoire. Je la connais elle aussi. Je l'avais même logée chez nous et la connaissais très bien", raconte ainsi Jean-Pierre, un habitant de la région au micro de la station locale. 

Femme des bois : depuis plus de dix ans, elle vit seule dans les montagnes

Les contacts de ce drôle de personnage avec la société moderne sont tout de même rares. "Impossible de mettre la main sur la femme des bois depuis quelques années", assure ainsi France Bleu. 

Il existe tout de même une personne avec qui elle continue d'entretenir quelques liens : sa maman. "Sa mère l'aide beaucoup. Elle lui porte à manger. L'été il n'y a pas de problème, il y a des fruits. Il y a des jardins potagers partout où elle se trouve. Elle trouve à manger. Mais bon, les périodes d'hiver, ça reste un problème donc sa mère l'aide", raconte ainsi Jean-Pierre. 

Quelles sont les raisons qui ont poussé la jeune femme à se retirer de la société ?

Femme des bois : les raisons de l'exil

Qu'est ce qui peut pousser un être humain à vivre reclus, seul et loin de tout contact humain ? La question peut légitimement se poser. Concernant le cas de l'habitante des montagnes cévenoles, la réponse peine à se dessiner. 

Nul ne connait exactement les motifs de ce choix de vie hors du commun. Quelques éléments reviennent tout de même. "Elle a été choquée par les choses dans la vie et, du coup, elle ne voulait plus côtoyer les êtres humains. Donc, elle est partie dans la nature. Elle vit comme ça", révèle Chantal, propriétaire d'un gîte dans le coin, auprès de nos confrères de France Bleu. 

"Elle n'est pas folle, c'est une personne qui aimait la liberté. C'est une fille qui était intelligente au départ et elle m'a laissé plein de petits mots sans aucune faute d'orthographe", se souvient Jean-Pierre

Si plusieurs autochtones comprennent le choix de cette femme et prennent même sa défense, d'autres s'en méfient. Il faut dire que la recluse se laisse parfois aller à quelques actes répréhensibles….

Femmes des bois : curieux personnage pour certains, vraie menace pour les autres

"Une sorcière habillé de noir et sans aucune conversation", voilà le souvenir que Daniel, un local, a gardé de sa rencontre avec l'ermite des Cévennes. "Ça peut faire peur", reconnaît l'homme. 

D'autres habitants de la région conservent, eux, un encore plus mauvaise image de la femme des bois. Cette dernière ferait en effet parfois fi des lois de la République. 

"Elle s'est infiltrée dans les maisons, elle rentre dans les maisons non pas pour commettre des actes de vols ou tout ça, mais pour manger ou pour arriver à se nourrir ou à s'habiller. Le problème, c'est qu'elle a été obligée de casser ou au moins fracturer pour rentrer. (...) Moi-même j'ai supporté des choses pendant longtemps. Dans une de mes locations dans les montagnes, elle a cassé un carreau et pris habits et nourriture", avance Jean-Pierre. 

"Plusieurs plaintes ont été avancées" mais se sont vues "classées sans suite à chaque fois", précise France Bleu dans son enquête.