Le nouveau radar confondait les voitures et les camionsIllustrationAFP
Plusieurs automobilistes malchanceux. Un radar défectueux les a flashé alors qu'ils roulaient à la bonne vitesse.
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Un radar discriminant défectueux a flashé plusieurs automobilistes dans l'Hérault alors que ceux-ci ne s'étaient rendus coupables d'aucune infraction, révèle BFMTV. Le système permettant à l'appareil de distinguer voitures et camions était dysfonctionnel. Pourtant,  Le radar double-face était flambant neuf et venait juste d'être installé à cet emplacement. Il a été changé dès le lendemain.

Confondues avec des camions, certaines automobiles ont donc été flashées par le "radar fou" alors même que leurs conducteurs respectaient les limitations de vitesse. Les camions sont en effet soumis à une vitesse moindre sur les autoroutes. La police locale a confirmé que les contraventions ne seraient pas envoyées aux automobilistes.

En France, 75% des radars détruits ou endommagés

Outre les dysfonctionnements techniques, près de 75% des radars présents sur le territoire auraient été dégradés ou détruits par des automobilistes en colère, selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Ces dégradations, qui ont augmenté de 400% entre 2017 et 2018, sont liées à la mesure sur les 80km/h et à la crise des Gilets jaunes.

Pour réagir, l'état a mis en place une toute nouvelle génération de "radars tourelles", dont 400 ont été répartis sur l'ensemble du territoire français. Présentés comme ultramodernes, ces détecteurs automatiques ont été conçus pour pouvoir verbaliser les automobilistes ne respectant pas les distances de sécurité ou téléphonant au volant. A peine installés, ils commencent déjà à être détruits par les automobilistes.

La dégradation de radars, un geste qui peut s'avérer risqué

En France, le fait de dégrader des radars automatiques est néanmoins un geste délictueux et parfois sévérement puni par la loi. Le Code pénal précise en effet dans ses articles 322-1 et 322-2 que :                     

  • Pour avoir affiché des autocollants, fait des graffitis, occulté ou bâché les vitres d'un radar : l'auteur des dégradations risque jusqu’à 15 000 euros d’amende et une peine d’intérêt général
  • Pour avoir détruit ou endommagé un radar (incendie, vol, explosion) : l'auteur des dégradations risque jusqu’à 75 000 euros d’amende et 5 ans d’emprisonnement.
  • Si l'action a été menée par un groupe de personne, ou un individu masqué, la peine est encore plus lourde : jusqu’à 100 000 euros d’amende et 7 ans d’emprisonnement.

Récemment, ce sont trois Gilets jaunes qui ont été condamnés à 4 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, ainsi qu'à une amende de 29 693 euros, pour avoir incendié un radar.