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Le procès du meurtrier et des agresseurs présumés de Jérémy Censier,  sauvagement tué à l'âge de 19 ans, s'ouvre ce mercredi aux assises des mineurs des Pyrénées-Atlantiques. Les faits remontent à 2009.
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Sept ans après l meurtre de leur fils, Corinne et Joël Censier vont peut-être enfin obtenir des réponses aux questions qui les hantent. Le procès du meurtrier et des agresseurs présumés de Jérémy s’ouvre en effet ce mercredi aux assises des mineurs des Pyrénées-Atlantiques. Les faits remontent à 2009. Dans la nuit du 21 au 22 août, lors d’une fête à Nay, un village situé à une vingtaine de kilomètres de Pau, la victime âgée de 19 ans a été rouée de coups et poignardé à sept reprises par une bande. Agé de 22 ans, le principal accusé qui était mineur au moment du crime encourt 30 ans de réclusion. Ses cinq coaccusés – âgés de 23 à 34 ans – risquent, quant à eux, une peine de sept ans de prison. Tous comparaissent libres sous contrôle judiciaire.


"Aucune fragilité particulière" chez le principal accusé

Et alors que la défense du principal accusé avait demandé à ce que le procès se déroule à huis-clos, la Cour a rejeté cette requête. Son président, Michel de Maître a en effet invoqué l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs et sur l’article 306 du code de procédure pénale. Celui-ci prévoit que le huis-clos puisse être levé dans les juridictions pour mineurs sur l’accusé est entre-temps devenu majeur. De son côté, la famille de Jérémy Censier avait prévenu que si le magistrat venait à accéder à la demande de la défense, elle n’hésiterait pas à quitter l’audience. Se rangeant du côté de celle-ci et de l’avocat général, Jean-Christophe Muller, le président de la Cour a également souligné que l’accusé "ne présente aucune fragilité particulière".

Forts de cette décision, les conseils du principal accusé ont, quant à eux, estimé que ce n’était pas dérangeant outre mesure. Selon eux, "elle va permettre de mettre en exergue tous les dysfonctionnements de  la justice" qui ont conduit à l’accusation de leur client "pour un crime qu’il n’a pas commis". La procédure de cette affaire a en effet été marquée par plusieurs rebondissements que la défense compte bien exploiter. "Nous allons mettre en exergue tout ce qui pêché dans l’instruction, réduite comme peau de chagrin", a-t-elle prévenu.