Mort de Victorine : où les enquêteurs cherchent-ils des traces du meurtrier ?AFP
La cause du décès a été confirmée : Victorine Dartois a été tuée par noyade. Depuis, la piste accidentelle a définitivement été écartée par les enquêteurs. Ces derniers inspectent le moindre indice permettant d'identifier l'auteur des faits : vêtements, corps, sac… Découvrez les endroits où le criminel aurait pu laisser des traces de son ADN.
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Cela fait une semaine que cette triste affaire émeut la France entière. Victorine Dartois, âgée de 18 ans, a mystérieusement disparu le samedi 26 septembre 2020. Sur le trajet retour d'une après-midi entre amis, la jeune femme venait d'appeler sa famille pour l'informer qu'elle s'apprêtait à rentrer. L'étudiante a donné ses derniers signes de vie à ce moment-là, quand elle décide de faire le chemin à pied après avoir raté son bus. L'Iséroise n'étant pas du genre à fuguer, ses parents ont tout de suite compris qu'il était arrivé quelque chose de grave. Une fois contactées, les forces de l'ordre ont pris cette disparition très au sérieux et ont déployé de grands moyens pour retrouver Victorine. 

C'est malheureusement sans vie que la dépouille de la jeune femme a été retrouvée le lundi qui suit, dans un ruisseau de Villefontaine (Isère). En raison du peu d'indices dont ils disposent, les gendarmes de la section de recherches de Grenoble doivent faire avec ce qu'ils ont : un corps sans vie, une paire de baskets et un sac à main retrouvés un peu plus loin… 

Mort de Victorine : comment retrouver le meurtrier ?

Les pistes d'une mauvaise rencontre, d'un vol qui tourne mal sont exploitées par les enquêteurs. Si rien ne peut être confirmé pour le moment, ils penchent plutôt pour un crime non prémédité, commis par une personne qui pourrait être inexpérimentée en la matière. Sans mobile ni suspect ou même de preuve concluante, comment retrouver le meurtrier de Victorine Dartois ? En réalité, il y a un bon nombre de traces que le meurtrier aurait pu laisser. Quelles sont-elles ? François Daoust, ancien patron des experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, s'est confié au Parisien sur comment se déroulent les affaires comme celles de Victorine Dartois. Entre autres, il explique quelles traces recherchent les agents en charge de l'enquête...

Mort de Victorine : des traces sur le corps de la victime ?

Le corps a été le premier endroit où les enquêteurs ont cherché des indices. Au premier abord, impossible de déterminer ce qui était arrivé à la jeune femme. Enfin, les résultats de l'autopsie survenus mercredi dernier ont révélé qu'elle avait été morte noyée par un tiers, en raison de multiples ecchymoses. François Daoust explique que des contacts entre le meurtrier et la victime ont pu avoir lieu. En la noyant, en la portant… On pourrait éventuellement retrouver des fibres textiles ou de l'ADN appartenant à l'auteur des faits. 

De plus, le sac à main de Victorine est au coeur des préoccupations des équipes de recherche. En effet, les enquêteurs n'excluent pas la théorie d'un vol qui a mal tourné, comme expliqué ci-dessus. La scène de crime, elle aussi, pourrait révéler bien plus de choses que ce que l'on croit...

Mort de Victorine : une scène de crime fouillée de fond en comble 

A première vue, la scène de crime n'est pas d'une grande aide pour les enquêteurs. Toutefois, les gendarmes en charge de l'affaire sont bien déterminés à exploiter le moindre indice. L'eau du ruisseau, entre autres, devrait être analysé pour découvrir où exactement la jeune femme a été noyée. En ce qui concerne le meurtrier, François Daoust explique qu'au-delà de l'ADN, les traces de semelles et de pneumatiques sont déterminantes et doivent absolument être examinées avec précaution et rigueur. Déterminer le chemin parcouru par le meurtrier pourrait être précieux dans son identification.