Dans les semaines à venir, le variant "pourrait devenir "dominant en France "entre fin février et mi-mars". Invitée sur BFMTV-RMC ce mercredi 20 janvier, l'infectiologue Karine Lacombe ne s'est pas montrée optimiste.

Une "épidémie dans l’épidémie" ? C’est ce que craint l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, avec l’arrivée du variant britannique. Comme il l’a indiqué le 11 janvier dernier au micro de RMC, sa circulation constitue selon lui une menace "très sérieuse". Il pourrait même être à l’origine du troisième vague dans les semaines à venir. Point de vue que partage l’infectiologue Karine Lacombe. Ce mercredi 20 janvier, sur BFMTV-RMC, elle a en effet reconnu, tout en s’appuyant sur les modélisations, que des mesures coercitives plus sévères seraient bientôt nécessaires.

"On n'est pas pour l'instant dans une augmentation foudroyante du nombre d'infectés et du nombre de décès, mais on voit que même si on a le sentiment d'être sur un plateau, on est plutôt sur un plateau légèrement ascendant et on craint effectivement, dans les semaines à venir, qu'on ait une augmentation bien plus importante", a analysé la cheffe du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Saint-Antoine (Paris).

Variant britannique : vers un reconfinement en mars ?

D’après une modélisation de l’Inserm, le variant britannique, réputé plus contagieux, "pourrait devenir dominant en France entre fin février et mi-mars"et "les nouvelles hospitalisations hebdomadaires devraient atteindre le niveau du pic de la première vague entre mi-février et début avril". "Les projections, les modélisations, nous mettent devant une certaine évidence, (...) que ce soit extrêmement dur, mars-avril, en particulier mars", a détaillé Karine Lacombe.

Une prévision qui laisse redouter une nouvelle vague et un éventuel reconfinement dans les semaines à venir.