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Pour ne plus allouer de fonds à des titres (très) à droite comme Valeurs actuelles, Fleur Pellerin a trouvé une petite combine.

Les critiques ne manqueront pas de pleuvoir… Un gouvernement de gauche qui veut priver de subventions des journaux de droite, voire très à droite. Le procès antidémocratique n’est pas très loin.

Reste que le gouvernement, par la voix de Fleur Pellerin, est décidé à aller au bout afin de sucrer les subventions publiques à Minute et à Valeurs actuelles, l’un d’extrême droite, l’autre très à droite.

Pas d’incitation à la haine raciale

Mais comment faire pour que ça ne paraisse pas justement comme une atteinte à la pluralité ? Fleur Pellerin a trouvé l’astuce. Pour ce faire, elle a décidé d’accorder les fonds à une condition : les journaux ne doivent pas avoir été condamnés pour incitation à la haine raciale. Le ministre a fait cette déclaration lundi devant la commission des affaires culturelles de la presse, comme l’a relevé la Correspondance de la presse relayé par Marianne mercredi.

"C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République"

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Or, on sait que ces deux hebdomadaires ont été condamnés pour ce motif, tel Minute il y a quelques mois pour sa Une comparant Christiane Taubira à un singe. Dans Marianne, Yves de Kerdrel, le patron de Valeurs actuelles, dit que "c’est la première fois dans l’histoire de la Ve République qu’un gouvernement s’attaque à la presse de manière aussi frontale."

A noter qu’en décembre 2013, le gouvernement avait effacé la dette du journal communiste L’Humanité, qui s’élevait à 4 millions d’euros.

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