Vaccination des adolescents : où trouver l'attestation d'autorisation parentale ?Istock
L'accès à la vaccination est élargi à tous les enfants de 12 à 17 ans inclus à partir de ce mardi 15 juin. Un formulaire d'autorisation parentale est obligatoire et à télécharger sur le site du ministère de la Santé.
Sommaire

La vaccination tant controversée des adolescents de 12 à 17 ans a commencé ce mardi 15 juin. L'objectif est de permettre d'approcher l'immunité collective. "Quand on augmentera la couverture vaccinale des adultes, la transmission aura tendance à se passer plus dans les groupes non vaccinés", avait expliqué le 3 juin dernier Elisabeth Bouvet, la présidente de la commission technique des vaccinations à la Haute Autorité de santé (HAS) pour expliquer l'ouverture de la vaccination aux adolescents. Cette vaccination se fait bien sûr sur la base du volontariat. En pratique, si la présence des deux parents n'est pas obligatoire pour l'injection, leur accord est quant à lui obligatoire. Tous les enfants de 12 à 17 ans devront ainsi avoir le consentement écrit de leurs deux parents.

Une autorisation parentale obligatoire ?

Si les deux parents n'ont pas à être présents lors de la vaccination de leur enfant, la présence de l'un d'entre eux est toutefois obligatoire. Selon le DGS-Urgent publié ce 13 juin et adressé à tous les professionnels de santé, en pratique, "en présence d’un seul parent au moment de la vaccination, il convient de lui préciser qu’il s’engage sur l’honneur à ce que le parent co-titulaire de l’autorité parentale a donné son autorisation, et de l’informer que toute déclaration ou information qui s’avèrerait erronée ultérieurement, engage sa seule responsabilité". Le formulaire d'autorisation parentale à la vaccination contre la Covid-19 est disponible en ligne et à télécharger sur le site du ministère de la Santé.

Il est d'ailleurs recommandé aux professionnels de santé "de conserver l’autorisation parentale soit sous format papier, soit en la mentionnant dans le dossier médical du patient", selon le DGS-Urgent du 13 juin. À noter qu'au-delà de l'accord de ses parents, le jeune candidat au vaccin devra lui aussi donner "son consentement libre et éclairé" au moment du vaccin contre le coronavirus. Ce recueil du consentement ne nécessite pas de formulaire ou d’engagement écrit , "il doit être recueilli à l’oral, pendant l’entretien préparatoire à la vaccination, par le professionnel de santé". La vaccination se fait ainsi "sur la base du volontariat avec l'accord des parents", selon le ministre de la Santé. Il est par conséquent interdit aux parents de forcer leur enfant mineur à se faire vacciner contre le coronavirus.

Les craintes du Comité national d’éthique

Tous les mineurs de 12 à 17 ans peuvent être vaccinés à l'exception des "adolescents ayant développé un syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS) à la suite d’une infection par le SARS-CoV-2, pour lesquels la vaccination n’est pas recommandée". Le Comité national d’éthique (CCNE) a toutefois regretté ce mercredi 9 juin que les "décisions" concernant la vaccination des adolescents contre le Covid-19 "aient été prises si rapidement". "Y a-t-il une urgence absolue à commencer la vaccination dès maintenant, alors que plusieurs indicateurs sont au vert et que la rentrée scolaire de septembre pourrait signer le début de la campagne ?", s’interroge l’organe consultatif. Pour l'organisme indépendant, le bénéfice médical individuel d'une vaccination pour les adolescents est "très limité". Les cas de formes sévères sont très rares à cet âge. À l'inverse, "le recul existant ne permet pas d'assurer la pleine sécurité de ces nouveaux vaccins chez l'adolescent", souligne le CCNE. Pour rappel, le gouvernement a annoncé le 2 juin que les jeunes de 12 à 18 ans pourraient se faire vacciner à partir du 15 juin.